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Oud 26 november 2004, 02:13   #2
nadine
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Standaard

Misschien die mensen zelf aan het woord laten in de plaats van degenen die nog bang zijn voor de omgeving waar ze in leven. Denk je niet?


LES CHRETIENS EN IRAK

Introduction Suite �* la guerre du Golfe, plus de 150.000 chrétiens - �* savoir un sixième du total de la population chrétienne du pays, surtout des jeunes ont quitté l'Irak pour des destinations diverses, dont certaines �* risque, dans le sens qu'elles offrent peu de chance d'une insertion satisfaisante. Le phénomène migratoire des chrétiens bouleverse non seulement l'Irak, mais les autres États du Moyen-Orient. L'intensification de l'exode au cours des dernières années pourrait amener �* penser qu'il existe des intérêts �* l'évacuation des chrétiens orientaux de leurs pays d'origine (Irak, Iran, Syrie et autres pays). L'analyse de cette réalité, tel est le but de cette contribution, en référence �* la situation irakienne.

Vie et mort des chrétiens d'Orient est le titre d'un essai récent dans lequel l'auteur étudie le devenir du christianisme dans les pays islamiques et livre des conclusions pessimistes. Examinant en effet la situation actuelle, Valognes n'hésite pas �* annoncer la disparition définitive des chrétiens du scénario moyen-oriental :

“Y aura-t-il encore des chrétiens en Orient au troisième millénaire ? Si leur disparition complète est improbable (certains restent d'ailleurs par conviction, malgré la certitude d'une vie meilleure en Occident), on peut penser qu'ils se réduiront �* une somme d'individualités, noyées dans l'anonymat des villes et hors d'état de maintenir la vie communautaire indispensable �* la préservation de leur identité. Trop peu nombreux pour compter, ils ne pourront guère que se modeler sur les valeurs dominantes et cesser de s'assumer ouvertement comme chrétiens. C’est-�*-dire que ce qui faisait leur richesse n’aura plus cours. Le Moyen- Orient arabe y gagnera l'homogénéité religieuse que sa vision théologique suppose : il est dans la logique du régime de la dhimmitude de conduire �* la résorption complète des 'Religions du Livre'. Il y perdra les atouts du pluralisme, ce dont les islamistes n'ont cure. ”1 Didier Rance a exprimé la même opinion : “Les chrétiens du Moyen-Orient forment aujourd'hui une des communautés les plus menacées, car c'est leur existence même qui est en jeu”.2 Avant de commenter ces considérations, je tiens �* souligner qu'il n'est pas possible, �* mon avis, de distinguer le destin des chrétiens irakiens du sort de tous les chrétiens arabes. Comme l’ont fait remarquer les patriarches catholiques d’Orient, le lien entre les diverses communautés qui vivent au Moyen-Orient est un fait historique de grande importance : “Nous vivons en Orient depuis la nuit des temps. Il fait partie de notre identité la plus profonde.”3

Vu son ascendance millénaire, la chrétienté orientale est étroitement liée �* la tradition apostolique, qui reflète l'originalité du message évangélique. La Tradition est imprégnée de la Sainte Écriture ; les œuvres des Pères de cette église sont souvent des paraphrases bibliques ; le caractère de la liturgie et de la théologie est judéo-chrétienne.

Animés d'un grand zèle apostolique, les chrétiens mésopotamiens n'hésitèrent pas �* s'avancer dans les terres les plus lointaines de l'Orient, en cultivant partout un esprit ascétique et monastique très fort. À cet essor missionnaire s'ajoute la promotion de la culture et de la scolarisation, �* laquelle contribuèrent de façon déterminante les moines des monastères moyenâgeux. À cause de la complexité des problèmes, je chercherai �* structurer mon analyse, en la simplifiant, en quatre points : aspects historiques du christianisme irakien ; la situation actuelle des chrétiens en Irak ; données statistiques ; problèmes et difficultés ; perspectives futures de “convivialité” avec les musulmans �* la lumière concrète du témoignage chrétien.

1. ASPECTS HISTORIQUES DU CHRISTIANISME IRAKIEN Les chrétiens irakiens font partie intégrante des populations actuelles mésopotamiennes qui descendent elles-mêmes des anciens Sumériens, Babyloniens, Chaldéens et Assyriens. Les chrétiens, en majorité, parlent encore le sûret, langue proche de l'akkadien et de l'araméen*.

S'étant transformée en syriaque littéraire au lendemain de la canonisation de l'Église d'Orient, cette langue demeure semblable �* celle que parlaient Jésus et ses apôtres. Les régions orientales de la Mésopotamie, d'après les données historiques, commencèrent �* être évangélisées au premier siècle, malgré l'hostilité de l'empire persan, dont la religion d'Etat était le mazdéisme. Le christianisme se répand progressivement, sans jamais devenir majoritaire. Les chrétiens subirent de nombreuses persécutions, dont la plus grave dura, sous Sapore II, de 339 �* 379, date de la mort de cet empereur. L’apôtre par excellence de l'Église d’Orient est saint Thomas, secondé dans son œuvre d’évangélisation par son disciple Addai et deux disciples de ce dernier, Aggai et Mari. Mari fonda officiellement l'Église d'Orient, avec son siège �* Kohé, près de Séleucie et Ctésiphon, les deux villes impériales. Jusqu'au XIVe siècle, 1’“Église d'Orient” (‘edta-d-madnha) s'étendit largement jusqu'�* embrasser les régions allant de la rive orientale de l'Euphrate jusqu’au Sud-est asiatique, avec un total d'environ deux cent cinquante diocèses et mille monastères, répartis en Mésopotamie, Perse, Turkestan, Pays du Golfe, Inde, Chine et Mongolie.4

À la fin du XIVe siècle, l'invasion mongole de Tamerlan frappa durement l'Église d'Orient en réduisant les diocèses �* la région mésopotamienne et turque iranienne d'origine. À la fin du XIXe siècle, la population de la Mésopotamie était répartie comme indiqué dans le tableau 1.Tableau 1. Répartition de la population mésopotamienne selon les principales confessions religieuses �* la fin du XIXe siècle (valeurs absolues)

Musulmans Chrétiens Juifs _______________________________________________

Wilãya de Mosul 264.280 30.000 6.000

Wilãya de Bagdad 789.500 7.000 53.500

Wilãya de Bassora 939.000 5.850 4.500 __________________________________________________ _

Source : travaux de l'auteur

2. LA SITUATION ACTUELLE DES CHR[font=&quot]É[/font]TIENS



Il n'est pas possible d'examiner la condition actuelle des chrétiens irakiens sans considérer les effets néfastes de la guerre Iran-Irak (1980-1988), de celle du Golfe et de l'embargo international encore en vigueur. La révolution et les coups d'état qui se sont succédés depuis 1958, n'ont pas permis, �* leur tour, que le pays trouve un équilibre entre les différentes composantes ethniques et religieuses. Ces circonstances amenèrent un nombre croissant de chrétiens �* penser qu'il serait toujours plus difficile et problématique de vivre dans un État �* majorité musulmane, lequel n'hésite pas �* appliquer des lois et des mesures inspirés des dispositions de la loi islamique, la šarî’a*. Parmi les fidèles ordinaires, très fréquentes sont les réflexions de ce genre : "Ce n'est plus notre pays. Peut-être qu'il l'était, jadis" ; "Nous avons toujours été persécutés" ; "Nous sommes obligés de vivre dans un ghetto" ; "Il est temps que cette situation prenne fin" ; "Il n'y a pas d'avenir pour nous et, surtout, pour nos enfants".

À la lumière de cette réalité, il serait réaliste d'affirmer que la présence chrétienne est destinée �* disparaître. On pourrait de fait donner mille exemples de discriminations, d'intolérance, quand ce n'est pas d'une véritable persécution. Depuis les années cinquante et soixante jusqu'�* maintenant, des régimes nationalistes (par exemple en Égypte, en Irak, en Syrie, au Liban et autres pays) se sont affirmés dans les pays arabes. Après les tentatives de Nasser et de Kheddafi, le nationalisme arabe a commencé �* subir la pression de mouvements islamiques fondamentalistes, qui recherchent partout �* prendre les rênes du pouvoir. L'islamisation de la politique arabe engendre de très fortes préoccupations chez les chrétiens moyen-orientaux.

En Irak, ils tâchent de faire face au phénomène en revendiquant un droit de tutelle sur leur propre ethnie ; ainsi, s'explique l'émergence des mouvements nationalistes assyriens, chaldéens et syriens.

L'avènement du régime khoméiniste en Iran, au lendemain de la révolution de 1979, a coïncidé avec le réveil des populations chiites* irakiennes, favorables �* l'instauration d'un État islamique, sur l'exemple iranien. Il faut d'abord rappeler que l'Irak et l'Iran ont mille kilomètres de frontière commune. Bon nombre d'Irakiens sont chiites, comme la majorité des Iraniens. Les villes saintes du chiisme, Kerbala et Najaf, se trouvent dans le Sud de l'Irak.. La guerre entre l'Iran et l'Irak a accentué jusqu'�* son paroxysme l'inimitié historique entre les deux pays.



Le parti Ba‘th*, au pouvoir en Irak, est partisan dans ces dernières années d'une politique laïque, dont la finalité est de décourager la propagande religieuse des fondamentalistes financés par l'Iran. Quoique formellement laïc, le régime opère cependant dans le respect des traditions islamiques, avec une référence particulière �* celles-ci dans les programmes scolaires et télévisés, et la vie politique et sociale en général. Le fondamentalisme religieux nie le principe d'égalité de tous les citoyens et place les groupes religieux non islamiques dans une position de subordonné dont il n'est pas possible de se libérer. Selon les études de Muhammad al-Sammãk, en Irak, nous pouvons dénombrer soixante-quatre communautés éthnico-religieuses.5 À la fin des années quatre-vingt, les musulmans non sunnites* étaient environ six millions, auxquels il faudrait ajouter les chiites ismaéliens*, peu nombreux. À l'heure actuelle, les chrétiens représentent 5 % de la population ; ils parlent l'arabe ou le sûret.



Les hostilités continues vis-�*-vis des minorités ont donné naissance �* des guerres civiles et �* de véritables insurrections, comme celles des kurdes au Nord, des chiites et des assyriens au Sud. Ces derniers subirent de féroces persécutions et furent victimes de massacres dans les années qui suivirent immédiatement la naissance de l'Irak comme État national, et plus récemment dans les années soixante-dix.



Malgré cela, il existe de nombreux exemples de coexistence pacifique et de tolérance réciproque qu'il serait injuste ne pas mentionner.



3. DONN[font=&quot]É[/font]ES STATISTIQUES



De nombreux obstacles empêchent de quantifier les dimensions actuelles de la population chrétienne irakienne. Le premier travail scientifique est apparu tardivement, après la conquête de l'indépendance du pays (1921). L'Annuaire irakien officiel de 1936,6 le dernier disponible, parlait de trois ethnies, arabe, kurde et turkmène. Ces trois populations étaient réparties en pourcentage de la population (tableau 2).



Tableau 2. Répartition des ethnies en Irak, 1936 (valeurs en pourcentage)



Arabes 79



Kurdes 16



Turkmènes 2,25

Persans (non mentionnés dans le résumé général) 2,75 __________________________________________________ _
Source: Al-Dalîl al-'Irâqî, 1936, 44-45.
Selon les données, les principales religions étaient, dans l'ordre d'importance, �* part les cultes mineurs et circonscrits comme ceux des yazidi* et des sabéens*, l'islam, le christianisme et le judaïsme. Les musulmans atteignaient 94 % de la population totale. Le nombre des chaldéens s'élevait �* 98.800, répartis dans plusieurs villes (tableau 3.)

Tableau 3. Répartition des chaldéens dans plusieurs villes, 1936 (valeurs absolues)

Nombre de chaldéens
__________________________________________________
Bagdad 20.085
Mosoul 41.699

Bassora, 'Imara et Kut 7.000

Zakho et Dehok 11.146

'Amadiya 5.985

Kirkuk 9.685

'Aqra 2.400

_________________________________________________

Source : Al-Dalîl al-'Irâqi, 1936, p. 742-743.



Les cinq premières villes relevaient de l'autorité de juridiction du patriarcat* (patriarche Youssef Emmanuel II Thomas et son auxiliaire Youssef Ghamina) ; Zahko et Dehok sous celle de l'évêque Butrus 'Aziz, 'Amadiya sous celle de l'évêque Francis Daoud avec son siège �* Araden, Kirkuk sous celle de l'évêque Istiphan Djibri, alors que ‘Aqra avait �* sa tête un administrateur patriarcal.



Le nombre des syriens catholiques, selon l'Annuaire officiel ci-mentionné, tournait autour de 25.000 : 20.000 au Nord et 5.000 dans le Centre-sud, avec deux évêques respectivement installés �* Mosul (évêque Cirillo Djirdjis Ballal) et �* Bagdad (évêque Behnam Qaliyan). Quant aux syriens orthodoxes, ils étaient au nombre de 12.000 environ, avec deux évêques, dont l'un �* Mosul (Thomas Qasir) et l'autre dans le couvent-monastère de Mar Matta (Mor Yohannon) ; il faut ajouter un vicaire patriarcal �* Bagdad (Rabban Ya‘qûb).



À partir des années soixante, pour une série de raisons qui se rattachent essentiellement �* l’explosion de la guerre kurde et �* l'émergence du parti communiste, bon nombre de chrétiens ont commencé �* abandonner Mosoul et les villages du Nord pour se réfugier �* Bagdad. La capitale irakienne est devenue de ce fait le centre urbain qui abrite le plus grand nombre de chrétiens.



Cela dit, voici quelques données officieuses - rappelons qu'il n'existe pas de statistiques récentes - sur la répartition de la population irakienne actuelle. Il a été calculé que le nombre des chrétiens irakiens ne dépasse pas aujourd'hui 750.000, 70 % appartenant �* l'Église catholique chaldéenne. Les chaldéens ont un patriarche, un auxiliaire (tous les deux �* Bagdad) et huit diocèses : Mosoul, Bassora, Kirkuk, Arbil, Dehok et Zakho, ‘Amadiya, Alqosh et ‘Aqra. Le patriarcat chaldéen possède un grand et un petit séminaires, ouverts aussi aux catholiques de rite latin ; de plus, il a fondé dans les années 1990-1991, le Collège de Babel pour la philosophie et la théologie.



Les assyriens (nestoriens*) sont actuellement divisés en deux groupes : le plus nombreux suit le patriarche qui réside aux États-Unis, alors que depuis 1968 une minorité obéit au patriarche de Bagdad. Les assyriens, les syriens catholiques et les syriens orthodoxes représentent chacun environ 7 % des chrétiens. En nombre plus réduit sont les arméniens orthodoxes (un évêque). On note très peu de latins, de protestants, d'arméniens catholiques et encore moins de grecs orthodoxes, de melchites et de coptes, la plupart étant des émigrés.7



L'Église irakienne, comme on le voit, est constituée d'une véritable mosaïque de communautés qui se retrouvent souvent et se réunissent en commissions œcuméniques présidées par le patriarche chaldéen (S.B. Mar Raphaël Ier Bidawid). L'œcuménisme* est profondément vécu et perçu comme une convergence naturelle dans la foi commune en Christ.



Outre l'ordre chaldéen, rénové en 1808, plusieurs ordres et monastères sont actifs : carmes, dominicains, rédemptoristes. Il s'agit, pour la plupart, de religieux d'origine étrangère. Beaucoup plus nombreuses sont les sœurs, �* commencer par les dominicaines de la Présentation (l'ordre féminin le plus ancien, composé de françaises et d'irakiennes) ; les sœurs chaldéennes du Sacré-Coeur et de l'Immaculée Conception, les dominicaines irakiennes de sainte-Catherine, les Petites Sœurs de Jésus et les sœurs indiennes de Mère Teresa. Elles gèrent toutes, des hôpitaux, orphelinats, crèches et ateliers.



Au lendemain de la guerre du Golfe, le patriarcat chaldéen a fondé la “Caritas” irakienne, chargée de gérer les aides destinées aux populations civiles. À cet organisme s'ajoutent d'autres associations charitables locales, fondées récemment.



Sur le plan de l'activité culturelle, il existe deux importantes revues : une religieuse al-Fikr al- Masîhî (La pensée chrétienne) et une d'orientation historique qui s'intéresse �* la Mésopotamie et aux traditions des Églises d'Orient Bayn al-Nahrayn (Mésopotamie), en diffusion depuis 1972.8 Imminente est la sortie du premier numéro de la revue patriarcale chaldéenne : Najdm al-Mašriq (Etoile d'Orient). Il convient encore de signaler la publication d'essais religieux véritables qui ont déj�* dépassé les cent titres dans les vingt dernières années.



Comme les écoles privées ont été nationalisées, l'enseignement de la religion chrétienne est donné dans les écoles publiques, �* condition qu'au moins 25 % d'élèves en fassent la demande. Le catéchisme est enseigné surtout dans les Églises, malgré la carence de centres éducatifs adaptés et d'enseignants. Depuis peu, a été fondé un institut de catéchèse, annexé au Collège de Babel, pour la préparation de jeunes catéchistes. Une commission mixte a composé douze volumes pour l'enseignement religieux chrétien dans les écoles publiques ; une attention particulière a été porté �* la préparation des jeunes �* la première communion.



4. PROBL[font=&quot]È[/font]MES ET DIFFICULT[font=&quot]É[/font]S

L'ampleur de l'émigration, dans le cas des chrétiens irakiens, est liée �* la situation de malaise, non seulement personnel mais aussi religieux. Comme on l'a dit, plus de 150.000 chrétiens ont quitté l'Irak après la guerre du Golfe et bien d'autres auparavant. L'embargo économique décrété par les Nations Unies a eu, évidemment, une influence déterminante. Même la nourriture manquait. Cette situation est �* la base d'une incessante instabilité politique, aggravée par la permanence de tensions aux frontières avec l'Iran. Les manifestations en faveur de la liberté individuelle et intellectuelle sont mal tolérées, ce qui entraîne de graves préjudices pour la diffusion de la science et de la culture. Les jeunes sont victimes du chômage et de la misère. Outre les difficultés matérielles que la vie quotidienne leur réserve, les chrétiens irakiens sont aussi contraints de faire face �* l'intransigeance de l'islam.

Un exemple concret expliquera la position actuelle d'une partie des musulmans - irakiens ou non - �* l'égard des chrétiens. Le 15 mars 1995, j'ai eu l'occasion de discuter de la question avec un médecin irakien très docte, ayant étudié en Occident. À cette discussion -qui a duré cinq heures- ont assisté deux musulmans et dix chrétiens, tous d'un niveau culturel élevé, dont la formation était surtout historico-philosophique. Les thèmes abordés par mon interlocuteur musulman furent les suivants :

1) Le Coran est parole du Dieu très haut. Il l'a révélée en langue arabe* pure et parfaite, comme parfait et immuable est Dieu ; la révélation coranique suit la juive et la chrétienne, qu'elle corrige et complète ; Muhammad est le plus grand des prophètes et avec lui se clôt le cycle de la révélation divine. 2) Dieu, avec le Coran, a ramené �* la vérité les religions du Livre ; puisque le texte de la Torah et des Évangiles a été falsifié et déformé, le Coran a pour but de corriger et de rétablir le contenu original de ces Livres sacrés ; le Coran est infaillible, d'où l'impossibilité de modifier ses principes, et la difficulté de faire une distinction entre, d'un côté, les aspects religieux et, d'un autre côté, les aspects politiques et sociaux de l'islam. Il est plus que jamais nécessaire - a poursuivi mon interlocuteur - de s'opposer de toutes ses forces aux tentatives de distinguer la religion et l'État et il faut empêcher la laïcisation du pays. L'État doit être conforme aux principes de l'islam, qui doit être - dans les pays arabes - religion d'État. Les membres des "Religions du Livre"*, comme prévu dans le Coran, peuvent vivre �* l'intérieur des États musulmans, quoique en condition de "protégés" (dimmî).

Sur la base de prémisses semblables, il est clair que des concepts modernes tels que le pluralisme politique et culturel, la liberté religieuse, l'application de la méthode scientifique �* l'étude des textes sacrés, sont contraires �* l'islam. La laïcité de l'Etat, la distinction entre sphères religieuse et civile et de semblables conceptions contredisent l'enseignement authentique de l'islam. Mon interlocuteur a conclu en disant : "Si dans le passé, les chrétiens ont cherché �* détruire le monde islamique avec les croisades, aujourd'hui ils font la même chose avec d'autres moyens."



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