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Een prachtig opiniestuk van Maxime Tandonnet, voormalig raadgever van Sarkozy. Nagel op de kop!

Le Figaro - Migrants, Daech, crise économique : la dérobade de la «France d'en haut»

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Sur l'air de «Tout va très bien, Madame la Marquise», succès populaire de l'année 1939, la vie politique, médiatique et intellectuelle française continue comme si de rien n'était. Les candidats �* la primaire de la droite et du centre fourbissent leurs armes. Le président Sarkozy a été photographié par Paris-Match pendant ses vacances. M. Juppé propose une hausse de 10% des salaires des professeurs du primaire. De nouvelles candidatures se déclarent, dont celle de Mme Morano. Le Front national est plongé dans ses misérables règlements de compte familiaux. La gauche radicale découvre les vertus du «patriotisme». Le pouvoir socialiste multiplie au jour le jour les apparitions médiatiques et les opérations de communication. L'omni-présidence règne, comme jamais dans toute l'histoire de la Ve République, sur les ondes de télévision et de radio.

La France d'en haut, obnubilée par l'échéance présidentielle de 2017, les enjeux de narcissisme et de vanité qui s'y attachent, n'a jamais paru aussi décalée, aussi éloignée des tourments de la majorité silencieuse, d'une opinion publique qui se sent abandonnée dans un contexte périlleux.

Bref, la France d'en haut, obnubilée par l'échéance présidentielle de 2017, les enjeux de narcissisme et de vanité qui s'y attachent, n'a jamais paru aussi décalée, aussi éloignée des tourments de la majorité silencieuse, d'une opinion publique qui se sent abandonnée dans un contexte périlleux.

Sans doute faut-il y voir une fuite générale devant la réalité. Le monde est devenu tellement instable, imprévisible, violent, menaçant, et surtout incontrôlable que le réflexe naturel est de s'échapper dans le futile, l'anecdotique, le coup médiatique, la mise en scène. La comédie du pouvoir se substitue �* l'exercice du pouvoir - ou �* sa préparation. Devant un constat d'impuissance face �* la grande secousse planétaire, les dirigeants politiques, en place ou prétendants, préfèrent s'adonner au spectacle. Plus la politique est dépassée par les évènements, plus elle cultive le culte de la personnalité, sous toutes ses formes, la haine sectaire, les joies de la polémique hystérique, comme autant de leurres et divertissements.

Pourtant, cette impuissance n'est que l'autre face du renoncement. Face �* un chaos qui la menace dans sa chair, il y a longtemps que les dirigeants des cinq ou six plus grands Etats européens auraient dû se constituer en état-major commun, et engager une intervention militaire collective afin de restaurer la sécurité dans les zones de non-droit stratégiques pour la maîtrise du flux migratoire, notamment en Libye, et combattre les passeurs esclavagistes, responsables de milliers de morts. Mais l'Europe, première puissance économique mondiale, rongée par ses complexes, sa mauvaise conscience historique issue de la colonisation, semble avoir perdu l'envie même d'exister.</sub>

Ivm. de vraag in de OP:

Naar mening van de auteur van dit artikel betreft het machteloosheid.