PS : la Belgique doit être gouvernée sans délai

[Politics.be]

Pour Elio Di Rupo, la Belgique doit être gouvernée sans délai. C’est pourquoi le PS appelle tous les partis démocratiques, flamands et francophones, �* prendre leurs responsabilités pour former un gouvernement fédéral de plein exercice pour notre pays et nos citoyens.


Qu’il s’agisse d’un Gouvernement d’Union nationale ou constitué au départ des partis du Gouvernement actuel, ce gouvernement devra se consacrer aux chantiers socio-économiques et budgétaires essentiels. Il devra également franchir une première étape institutionnelle, en particulier pour résoudre BHV et le financement de Bruxelles.

Vu la gravité de la crise institutionnelle, le PS propose en parallèle de travailler d’arrache pied �* une Belgique réformée, avec des Régions plus fortes, traitées sur pied d’égalité, dans un Etat fédéral financé correctement. Le PS souhaite �* cet effet que tous les partis démocratiques qui le souhaitent puissent participer aux travaux institutionnels, et ce quelle que soit la composition du gouvernement économique et social.

Ce sont des circonstances particulières, dans lesquelles se sont déroulés les vœux du PS du soir. Ainsi le Président du PS a-t-il d’emblée souligné que « la Belgique est confrontée �* une double crise d’une ampleur sans précédent. D’un côté, une crise financière qui fait toujours des ravages budgétaires, économiques et sociaux profonds et qui pourrait menacer la zone euro. De l’autre, la plus grave crise politique de notre histoire commune. »

Elio Di Rupo a rappelé que les gouvernements des entités fédérées et le gouvernement fédéral en affaires courantes font du bon travail. Il n’en reste pas moins urgent de prendre �* bras-le-corps les problèmes prioritaires : « on ne peut plus attendre. Les citoyens sont en droit d’avoir un gouvernement qui prenne des mesures de soutien �* l’emploi, de relance de l’économie, de réforme de notre système de pensions, etc. »

La Belgique doit être gouvernée.

C’est pourquoi Elio Di Rupo propose d’« entamer sans délai les négociations pour la formation d’un gouvernement de plein exercice. »

Concrètement le Président du PS appelle �* « la formation d’un gouvernement d’Union nationale, qui rassemblerait N-VA-CD&V-SP.A-OPEN VLD-GROEN !-PS-MR-CDH et ECOLO. »

« Si un gouvernement d’Union nationale s’avérait impossible, car l’un ou l’autre parti la refuserait, il faudrait alors former un gouvernement au départ des partis du gouvernement actuel, en ouvrant aux autres partis qui le souhaitent. » poursuit-il.

Pour le PS, « ce gouvernement devra se consacrer aux chantiers socio-économiques essentiels et devra au moins préparer les budgets 2011 et 2012 ainsi que la trajectoire budgétaire 2013, ceci afin de répondre aux obligations européennes. Il devra également franchir une première étape institutionnelle, en particulier pour résoudre BHV et le refinancement de Bruxelles. »

"Si d'aventure des propositions raisonnables institutionnelles devaient etre faites dans un bref délai, alors nous pourrions franchir en même temps les étapes institutionnelles et l'étape socio-economique", a précisé le Président du PS.

« Que ce soit sous la forme de gouvernement d’union nationale ou constitué au départ des partis du gouvernement actuel, la Belgique doit être gouvernée sans délai », insiste Elio Di Rupo. « Et pour le PS, ce gouvernement devra être un gouvernement économique ET social, et bien entendu pas un gouvernement économique anti-social ! »

Le Président du PS a par ailleurs rappelé que le PS était fermement opposé �* de nouvelles élections : « ce ne seraient pas de nouvelles élections qui amélioreraient la situation. Les citoyens nous ont élus pour prendre nos responsabilités et trouver des solutions, et non pour fuir nos responsabilités. »

Discussions institutionnelles : élargir �* tous les partis démocratiques

Elio Di Rupo a également rappelé que « le PS est parfaitement conscient qu’il est indispensable de mettre en œuvre une grande réforme de l’Etat. Il l’a démontré ! Comme il est indispensable de mettre derrière nous sans délai la question de BHV, avec une solution négociée. »

Et d’insister : « Nous n’avons pas peur que les Régions assument plus de responsabilités et plus de compétences. Nous avons les talents et les atouts pour les exercer de manière performante. »

Il a ainsi rappelé que, depuis la fin de la préformation, des nouvelles revendications de plus en plus excessives ont été émises par certains, notamment « des propositions qui mettent en danger la Sécurité sociale. »

Or, le PS ne peut accepter par exemple :

- que dans un même hôpital, deux patients paient des frais différents selon qu’ils sont francophones ou néerlandophones ;

- que les efforts du Plan Marshall, que tout le monde salue, soient entravés ;

- que, dans 10 ans, des citoyens de notre pays paient plus d’impôts simplement parce qu’ils sont Wallons ou Bruxellois ;

- que, dans 15 ans, les Bruxellois soient privés de transports en commun ou de logements en suffisance faute de refinancement de leur Région ;

- Le PS ne peut accepter, enfin, que les francophones de la périphérie bruxelloise ne puissent plus se défendre en français devant la Justice.

« En mettant en danger la Sécurité sociale, en brisant la solidarité entre tous les Belges, c’est l’avenir de notre pays que l’on met en danger. C’est donc de l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants que nous avons �* traiter », a-t-il expliqué.

C’est pourquoi le Président du PS propose, en parallèle au Gouvernement social et économique, de travailler d’arrache pied �* une Belgique réformée, avec des Régions plus fortes, traitées sur pied d’égalité, dans un Etat fédéral financé correctement.

Le PS souhaite �* cet effet que tous les partis démocratiques qui le souhaitent puissent participer �* ces travaux institutionnels, et ce quelle que soit la composition du gouvernement économique et social.






Bron: politics.be

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