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Oud 14 oktober 2005, 18:45   #1
Jean-Claude®
 
Berichten: n/a
Standaard Le prix du pétrole vu du Sud

Prix du baril, vu du Sud

Antananarivo est une ville bâtie sur les collines, toute en dénivelés.
Rouler l�*-bas consiste donc �* monter ou descendre des rues souvent très
étroites. Le parc automobile est constitué, pour l'essentiel, de voiture de
« millionnaires ». En kilomètres parcourus s'entend ! La plupart sont des 2
CV, des 4 L ou des Peugeot 203. Pour le visiteur français de plus de 40 ans,
c'est un vrai voyage dans le temps : il y retrouve les rues de son enfance.
Un vrai rassemblement de voitures anciennes. La raison en est évidente :
Madagascar est pauvre. Alors on se débrouille.et on dérouille. Les voitures
sont rafistolées encore et encore, tant que la caisse ne tombe pas en
poussière. Aussi, tant que le synthofer, les soudures et le fil de fer
permettent de maintenir l'impression de voitures en état de rouler, elles
roulent. Et la sécurité ? la sécurité est un luxe, un rêve; d'ailleurs, ici,
personne n'y songe. Quant �* l'entretien, il n'est pas tout ; il faut aussi
remplir le réservoir. Ce q
ui n'est pas simple, lorsque souvent, l'on n'a pas de certitude le matin
qu'on aura de quoi manger le soir..

Aussi, pour économiser l'essence, les malgaches ont développé, depuis des
décennies, une technique inédite de conduite : la "voiture lancée". Le
principe est simple. Il consiste �* lancer la voiture puis �* couper le
moteur. La voiture est alors en roue libre, exploitant les lois de la
gravité et de l'inertie pour parcourir le plus de chemin possible sans
l'intervention du moteur.

Le passager se retrouve alors dans une voiture silencieuse (hormis un vrai
concert de couinements divers), qui « vole » dans les descente puis
"atterrit" sur les plats, l'expérience du conducteur permettant d'exploiter
chaque millimètre possible avant de relancer le moteur. Bien sûr, dans les
montées, il faut faire tourner l'engin. Mais au 1er feu, chacun tourne la
clé. Moteurs éteins, ce sont encore quelques micro-grammes d'essence
économisés. Toujours ça de pris. Et �* la longue, ça fait des litres !

Comme les cigarettes vendues �* l'unité, l'essence est vendue par bouteilles
d'un litre, sur le bord de la route, voire d'un demi-litre. Beaucoup de
voitures arrivent �* la "station service" poussées par leurs conducteurs :
difficile d'évaluer ce qui reste dans le réservoir quand la jauge ne
fonctionne plus depuis longtemps. Si c'est un taxi, les clients poussent
aussi, résignés.

Ces petits scenarii du quotidien peuvent faire sourire l'étranger de passage
: difficile pour nous d'imaginer que l'on n'ait pas de quoi payer son plein.
Presque un problème de riche d'ailleurs, ou de chauffeur de taxi, car �*
Madagascar comme dans tous les pays pauvres, posséder une voiture, même usée
jusqu'�* la corde, est un rêve inaccessible pour la majorité.

La « voiture lancée » n'est donc qu'une manifestation banale de la
difficulté de vivre dans un pays pauvre. Un exemple parmi tant d'autres de
cette "galère du quotidien".


Dans ce contexte, le passage brutal du prix du baril de pétrole de 20 �* 65$
est une catastrophe pour tous ces pays pauvres et non producteurs de ce
précieux liquide. Un choc capable de paralyser leurs économies fragiles, en
stoppant les activités de transport par route, toujours vitales, surtout
lorsque le pays est enclavé (Mali, Niger, Tchad, Centrafrique, etc..).

Ce choc pétrolier, c'est aussi la ruine des artisans taxis, dont l'activité
pallie l'absence de systèmes de transports en commun dans les villes : on
s'y entasse �* 5 ou 6 clients �* charge pour le chauffeur de trouver
l'itinéraire « optimal » pour amener chacun �* sa destination. Même problème
pour les "bâchées", ces véhicules prévus pour 8 passagers et où l'on
s'entasse �* plus de 20.

Il faudra maintenant augmenter les prix : pour les clients ce sera autant de
moins sur des budgets qui, souvent, permettent �* peine de manger. Et �* la
première panne d'importance, le taxi sera remisé faut de moyens pour
réparer.

Ne restera plus alors, pour tout le monde, que la marche �* pied..

PS : La pauvreté est une maladie que nos pays riches entretiennent en ne
respectant pas les lois que nous avons imposé au reste du monde : celles du
commerce international. En effet, en subventionnant massivement nos
exportations de produits agricoles, nous empêchons l'émergence des nouveaux
acteurs du sud. Le coton d'Afrique de l'Ouest est le plus compétitif du
monde. Mais face au coton américain, lourdement subventionné par les USA,
impossible de conquérir des marchés et de maintenir des prix de vente
raisonnables. C'est un exemple parmi d'autres de la duplicité des rapports
internationaux et une bonne illustration de la manière dont la pauvreté est
imposée par nous �* de nombreux pays du sud.

Auteur : Planète Urgence





 
Oud 15 oktober 2005, 17:05   #2
Strixbubo
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Le prix du =?ISO-8859-1?Q?p=E9trole_vu_du_Sud?=

Jean-Claude® wrote:
> Prix du baril, vu du Sud
>
> Antananarivo est une ville bâtie sur les collines, toute en dénivelés.
> Rouler l�*-bas consiste donc �* monter ou descendre des rues souvent très
> étroites. Le parc automobile est constitué, pour l'essentiel, de voiture de
> « millionnaires ». En kilomètres parcourus s'entend ! La plupart sont des 2
> CV, des 4 L ou des Peugeot 203. Pour le visiteur français de plus de 40 ans,
> c'est un vrai voyage dans le temps : il y retrouve les rues de son enfance.
> Un vrai rassemblement de voitures anciennes. La raison en est évidente :
> Madagascar est pauvre. Alors on se débrouille.et on dérouille. Les voitures
> sont rafistolées encore et encore, tant que la caisse ne tombe pas en
> poussière. Aussi, tant que le synthofer, les soudures et le fil de fer
> permettent de maintenir l'impression de voitures en état de rouler, elles
> roulent. Et la sécurité ? la sécurité est un luxe, un rêve; d'ailleurs, ici,
> personne n'y songe. Quant �* l'entretien, il n'est pas tout ; il faut aussi
> remplir le réservoir. Ce q
> ui n'est pas simple, lorsque souvent, l'on n'a pas de certitude le matin
> qu'on aura de quoi manger le soir..
>
> Aussi, pour économiser l'essence, les malgaches ont développé, depuis des
> décennies, une technique inédite de conduite : la "voiture lancée". Le
> principe est simple. Il consiste �* lancer la voiture puis �* couper le
> moteur. La voiture est alors en roue libre, exploitant les lois de la
> gravité et de l'inertie pour parcourir le plus de chemin possible sans
> l'intervention du moteur.
>
> Le passager se retrouve alors dans une voiture silencieuse (hormis un vrai
> concert de couinements divers), qui « vole » dans les descente puis
> "atterrit" sur les plats, l'expérience du conducteur permettant d'exploiter
> chaque millimètre possible avant de relancer le moteur. Bien sûr, dans les
> montées, il faut faire tourner l'engin. Mais au 1er feu, chacun tourne la
> clé. Moteurs éteins, ce sont encore quelques micro-grammes d'essence
> économisés. Toujours ça de pris. Et �* la longue, ça fait des litres !
>
> Comme les cigarettes vendues �* l'unité, l'essence est vendue par bouteilles
> d'un litre, sur le bord de la route, voire d'un demi-litre. Beaucoup de
> voitures arrivent �* la "station service" poussées par leurs conducteurs :
> difficile d'évaluer ce qui reste dans le réservoir quand la jauge ne
> fonctionne plus depuis longtemps. Si c'est un taxi, les clients poussent
> aussi, résignés.
>
> Ces petits scenarii du quotidien peuvent faire sourire l'étranger de passage
> : difficile pour nous d'imaginer que l'on n'ait pas de quoi payer son plein.
> Presque un problème de riche d'ailleurs, ou de chauffeur de taxi, car �*
> Madagascar comme dans tous les pays pauvres, posséder une voiture, même usée
> jusqu'�* la corde, est un rêve inaccessible pour la majorité.
>
> La « voiture lancée » n'est donc qu'une manifestation banale de la
> difficulté de vivre dans un pays pauvre. Un exemple parmi tant d'autres de
> cette "galère du quotidien".
>
>
> Dans ce contexte, le passage brutal du prix du baril de pétrole de 20 �* 65$
> est une catastrophe pour tous ces pays pauvres et non producteurs de ce
> précieux liquide. Un choc capable de paralyser leurs économies fragiles, en
> stoppant les activités de transport par route, toujours vitales, surtout
> lorsque le pays est enclavé (Mali, Niger, Tchad, Centrafrique, etc..).
>
> Ce choc pétrolier, c'est aussi la ruine des artisans taxis, dont l'activité
> pallie l'absence de systèmes de transports en commun dans les villes : on
> s'y entasse �* 5 ou 6 clients �* charge pour le chauffeur de trouver
> l'itinéraire « optimal » pour amener chacun �* sa destination. Même problème
> pour les "bâchées", ces véhicules prévus pour 8 passagers et où l'on
> s'entasse �* plus de 20.
>
> Il faudra maintenant augmenter les prix : pour les clients ce sera autant de
> moins sur des budgets qui, souvent, permettent �* peine de manger. Et �* la
> première panne d'importance, le taxi sera remisé faut de moyens pour
> réparer.
>
> Ne restera plus alors, pour tout le monde, que la marche �* pied..
>
> PS : La pauvreté est une maladie que nos pays riches entretiennent en ne
> respectant pas les lois que nous avons imposé au reste du monde : celles du
> commerce international. En effet, en subventionnant massivement nos
> exportations de produits agricoles, nous empêchons l'émergence des nouveaux
> acteurs du sud. Le coton d'Afrique de l'Ouest est le plus compétitif du
> monde. Mais face au coton américain, lourdement subventionné par les USA,
> impossible de conquérir des marchés et de maintenir des prix de vente
> raisonnables. C'est un exemple parmi d'autres de la duplicité des rapports
> internationaux et une bonne illustration de la manière dont la pauvreté est
> imposée par nous �* de nombreux pays du sud.


Duplicité en effet, les USA comme l'Europe restent étonnamment
protectionnistes. Pour les pauvres du monde ce protectionnisme est
criminel et spoliateur. Mais que penser de ces règles qui interdisent ou
limitent l'usage de l'alcool tiré de la biomasse, du biodiesel, et même
l'addition limitée d'huile de friture dans les réservoirs ? Elles ne
protègent que les taxes levées sur les produits pétroliers, aux dépens
des énergies renouvelables et de l'environnement, aux détriment des
pauvres du tiers-monde et au profit du despotisme fondamentaliste. En
effet le retard entre l'offre qui stagne - en partie du fait de ce
protectionnisme fizcal - et la demande croissante, contribue �* la hausse
des prix et au monopole des pays exportateurs de pétrole sur les carburants.

> Auteur : Planète Urgence
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