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Oud 27 augustus 2006, 22:44   #1
Falloujah mon amour
 
Berichten: n/a
Standaard =?iso-8859-1?q?Le_massacre_pass=E9_sous_silence_de_Marjayoun? =

Par Robert Fisk
publié dans The Independent, le 23 août 2006,

Sur la route, où des missiles ont frappé les innocents de Marjayoun,
on peut encore en voir les traces. Mais, ce qui reste, est le souvenir
de ce qui s'est arrivé, après la tombée de la nuit du 11 août, dans
la foulée de l'attaque aérienne du convoi de 3.000 personnes par les
Israéliens : Une jeune chrétienne de 16 ans hurlant "Je veux mon papa
!" alors que le corps mutilé de son père était étendu �* quelques
mètres d'elle ; le moukhtar de la ville découvrant sa femme, Colette,
décapitée par l'un des missiles israéliens ; ce volontaire de la
Croix-Rouge libanaise qui est allé porter, dans les ténèbres de la
guerre du Liban, de l'eau et des sandwiches aux réfugiés et qui a
été fauché par un autre missile et, que ses amis n'ont pas pu
atteindre pour lui sauver la vie.

Il y a ceux qui fondent en larmes lorsqu'ils racontent le massacre de
Joub Jannine - et il y a les Israéliens qui ont donné la permission
aux réfugiés de quitter Marjayoun, spécifiant la route qu'ils
pouvaient emprunter, et qui les ont ensuite attaqués avec des drones
sans pilote tirant des missiles. Hier soir, cinq jours après leur
avoir demandé de rendre compte de cette tragédie, ils ne s'étaient
toujours pas donnés la peine d'expliquer comment ils ont tué au moins
sept réfugiés et blessé 36 autres, juste trois jours avant que le
cessez-le-feu onusien n'entre en vigueur.

C'est l'une des histoires passé sous silence de la guerre
israélo-Hezbollah ; il y en a d'autres -- infiniment plus sanglantes
-- mais l'ultime tragédie de ces réfugiés majoritairement chrétiens
a impliqué un tas d'officiers et de ministres libanais, le Premier
ministre du Liban, l'ambassadeur des Etats-Unis et le Ministère de la
guerre d'Israël.

Tout cela a commencé le 10 août, lorsque les Israéliens ont mis en
scène une petite offensive terrestre �* l'intérieur du Liban, après
un mois de bombardements massifs des villages du sud libanais. Le
Général Daoud, commandant une force mixte de 350 libanais, police
paramilitaire et soldats [de l'armée régulière], dans la caserne de
la jolie ville de Marjayoun, a trouvé, �* 9 heures du matin, un homme
�* la porte. C'était un officier israélien, disant s'appeler le
Colonel Achaya. Le Général Daoud, dont les hommes ne combattaient pas
les Israéliens, a appelé au téléphone le ministre de l'intérieur
libanais, Ahmed Fatfat, qui "a donné son aval" - ce sont les propres
mots de Fatfat - �* la décision de le laisser entrer [dans la
caserne]. "Achaya" a passé quatre heures �* regarder dans tous les
coins pour s'assurer qu'il n'y avait pas de membres du Hezbollah. Puis
il est parti et Daoud a placé un drapeau blanc sur le poste de garde.

Mais �* 4 heures, cet après-midi-l�*, une unité de chars israéliens
s'est approchée de la caserne et a commencé �* tirer dans sa
direction. Fatfat a de nouveau dit �* Daoud de laisser entrer les
Israéliens, qui, selon Daoud, lui avaient signifié : "Nous sommes les
occupants et c'est nous qui commandons". Un officier israélien a
ensuite enfermé Daoud �* double-tour dans une pièce.

Les milliers de Chrétiens de Marjayoun craignaient désormais pour
leurs vies. Selon plusieurs travailleurs humanitaires, le Hezbollah
tirait des roquettes de derrière l'hôpital de la ville, qui a été
immédiatement abandonné par la Croix-Rouge. Les habitants croyaient,
avec raison, que les missiles du Hezbollah recevraient une riposte
d'Israël sur Marjayoun elle-même, �* présent que la ville avait
été prise par les soldats et les chars israéliens.

Enfermé dans sa pièce, Daoud rappela alors encore une fois Fatfat et
Fatfat appela le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, qui, par
chance, était en train de parler �* l'ambassadeur étas-unien �*
Beyrouth, Jeffrey Feltman. Feltman a demandé �* ses diplomates - soit
par l'intermédiaire du Département d'Etat ou directement �*
l'ambassade étasunienne �* Tel Aviv - d'appeler le Ministère de la
guerre d'Israël. Ils répondirent dans la foulée qu'il ne devrait pas
y avoir de soldats israéliens dans la caserne de Daoud. Mais, �*
Marjayoun, les Israéliens refusèrent de croire ce que Daoud leur
disait.

Les habitants de Marjayoun commençaient toutefois �* paniquer et Daoud
rappela Fatfat �* 7 heures du soir pour organiser un convoi de
réfugiés, [qui ferait route] vers le nord, de Marjayoun en direction
de Beyrouth. Selon Fatfat, le lendemain, soit le 11 août, le
gouvernement libanais a appelé �* 5 heures du matin le commandement
des Nations-Unies au sud-Liban [la FINUL] pour obtenir l'autorisation
des Israéliens de permettre aux milliers de réfugiés de partir en
convoi vers le nord. À la suite de quoi, l'Onu, selon le gouvernement
�* Beyrouth, a notifié au Général Abdulrahman Chaiti, l'adjoint du
chef du renseignement militaire libanais, que ce convoi avait reçu la
permission des Israéliens pour se mettre en route.

Deux véhicules blindés de l'Onu, conduits par des soldats indiens,
sont donc arrivés �* Marjayoun où ils ont retrouvé au moins 3.000
personnes, dont des Musulmans chiites des villages dévastés des
environs, qui attendaient pour partir. "Nous avions un accord total
d'Alain Pellegrini [le commandant de la FINUL] pour qu'ils sortent de
la Vallée de la Bekaa", déclare Fatfat. "Le parcours, lui aussi,
avait été accepté". Mais il y a eu des délais. Une partie de la
route avait été lourdement bombardée et devait être réparée. Le
convoi n'est pas parti avant 4 heures de l'après-midi, sortant
lentement de Marjayoun, avec les 350 soldats de Daoud �* sa tête. Les
véhicules de l'Onu abandonnèrent le convoi �* Hasbaya - limite nord
des opérations de l'Onu - laissant les réfugiés dangereusement
exposés. L'Onu avait déj�* mis en garde les autorités libanaises
qu'il était tard pour que le convoi se mette en route.

"Ils ont progressé si lentement que cela m'a mis en colère", se
souvient un travailleur humanitaire. "Les gens des villages amis
sortaient et donnaient de l'eau et de la nourriture aux réfugiés. Ils
voulaient leur parler et les gens s'arrêtaient pour dire bonjour �* de
vieux amis comme s'ils faisaient du tourisme. Le convoi ne progressait
qu'�* 8 km/h. Il commençait �* faire nuit". Les 3.000 réfugiés
cheminaient maintenant la Bekaa, après la tombée de la nuit, et
approchaient des anciens vignobles de Kifraya, �* Joub Jannine, lorsque
le désastre les a frappés �* 8 heures du soir.

"La première bombe a frappé la deuxième voiture [du convoi]", a
déclaré Karamallah Dagher, un journaliste de [l'agence] Reuter. "Je
remontais la route, �* mi-chemin, et mon ami Élie Salami se tenait
l�*, me demandant si j'avais un peu d'essence en rab. C'est �* ce
moment-l�* que le second missile a frappé ; et, la tête et les
épaules d'Elie furent arrachées. Sa fille Sally, qui a 16 ans, a
sauté de la voiture et s'est mise �* hurler : 'Je veux mon papa ! Je
veux mon papa !'. Mais il n'était plus". Hier, alors qu'il parlait de
ces tueries, Dagher a fondu en larmes. Il essayait de faire sortir sa
mère arthritique de sa propre voiture, mais elle se plaignit qu'il lui
faisait mal. Il l'a replaça donc sur le siège du passager et s'assit
�* côté d'elle, s'attendant �* une mort violence qui, Dieu merci,
n'est pas arrivée. Mais elle est arrivée pour Colette Makdissi
el-Rached, la femme du moukhtar, qui a été décapitée dans sa jeep
Cherokee ; elle est aussi arrivée pour un soldat libanais et pour
Mikhael Jbaili, le volontaire de 35 ans de la Croix-Rouge, de Zahlé,
qui a sauté en l'air lorsqu'une roquette a explosé derrière lui.

"Ce fut la panique", a raconté Fouad Hamra, le maire de Marjayoun. "De
nombreuses personnes se sont enfuies en voiture. Ils avaient une
autorisation ; tout aurait dû bien se passer. Si le Hezbollah était
supposé transporter des armes la nuit, ils auraient voyagé en
direction opposée !"

Qui pilotait les drones ? Un soldat israélien ou les forces d'invasion
? Un officier anonyme au Ministère de Défense �* Tel Aviv ? Les
Israéliens savaient qu'un convoi de civils était sur cette route.
Pourtant ils ont envoyé leurs machines sans pilote pour l'attaquer.
Pourquoi ? La nuit dernière, le Ministère Israélien de la guerre
n'avait toujours pas répondu aux questions des journalistes qui
attendaient une réponse vendredi dernier.

 
 



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