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#1 |
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![]() http://www.insolent.fr/2007/03/le_mythe_produc.html
Depuis son institution le 8 mars 1921, par un grand démocrate nommé Lénine et sa généralisation par l'ONU en 1977, le délire conventionnel de la soi-disant journée internationale des femmes m'incite fortement �* la seule révolution qui vaille, seul jour de l'année où je me refuse �* faire le petit-déjeuner familial. Votre serviteur préfère donc évoquer aujourd'hui un autre rite annuel, renvoyant �* un mythe, français celui-l�*, le salon de l'Agriculture. Cette immense foire demeure une des plus grandes manifestations parisiennes. On peut lui consacrer, comme je m'efforce de le faire assez régulièrement en cette occasion un regard volontairement non conformiste. Tous les hommes politiques s'y succèdent en effet, pour y affirmer en général leur foi commune dans le productivisme agricole hexagonal et, �* la fois leur attachement aux subventions mais non aux réglementations européennes. Aujourd'hui encore ce mythe trouve des défenseurs. Par exemple M. Christian Pées, personnalité du mode coopératif, complaisamment cité par Le Monde (1) propage l'imbécillité malthusienne suivante : "Avec 9 milliards d'humains il va falloir doubler la production mondiale pour nourrir la planète". Rétorquons �* ce monsieur et �* ses dupes que si la demande mondiale de produits agroalimentaires a probablement vocation �* augmenter, sur 10 ou 20 ans, grossièrement �* proportion de la population, on peut au contraire multiplier, beaucoup plus rapidement, par 4 ou 5 la demande d'ordinateurs, par 9 ou 10 celle de logiciels, mais aussi celle des équipements de voitures, des téléphones portables, des outils de bricolage et peut-être même celle des armes de poing. D'autre part, l'agriculture de base constitue l'activité caractéristique du tiers-monde. Outre les besoins alimentaires du Zimbabwe, mieux assurés d'ailleurs par quelques centaines de fermiers européens que par les camarades de M. Mugabe, les habitants du Zimbabwe ont vocation s'ils veulent s'équiper en biens de productions actuellement fabriqués par les sociétés industrielles, et s'ils entendent développer leurs propres entreprises, �* chercher prioritairement �* exporter des denrées agricoles, puis �* diversifier ultérieurement et progressivement leurs activités. Au nom du rang de l'agriculture française, dont nous nous enorgueillissons de la dire première en Europe et de la croire troisième exportatrice dans le monde, les dirigeants français ont choisi, pour les campagnes françaises, avec la complicité criminelle et l'aveuglement des dirigeants du syndicalisme paysan de l'obtuse FNSEA (2) la voie subventionnaire productiviste du tout agricole. L'erreur fondamentale remonte �* la PAC de 1962. L'attitude de crise adoptée par le gouvernement de Paris au sein des institutions européennes, pratiquant d'abord la politique dite de la chaise vide, puis aboutissant au fameux compromis de Luxembourg, tout cela devait conduire dans l'esprit du général De Gaulle �* une Europe franco-allemande. De la sorte, la France agricole devait équilibrer une Allemagne industrielle. Ne nous attardons pas �* faire remonter cette conception archaïque aux années 1930 ou 1940 et �* un certain Marcel Déat. Retenons seulement la perversité extraordinaire des conséquences actuelles. Certes la France dispose d'un territoire plus vaste et plus fertile que tous les autres pays européens. Elle offre donc �* ses exploitants agricoles des perspectives de développement plus riches. L'erreur consiste �* les cantonner au labourage et au pâturage sous prétexte d'une jolie formule remontant �* Henri IV. À la même époque, cet excellent roi, le seul sur lequel la mémoire nationale se veuille unanime inventait par ailleurs en 1604 la fameuse vénalité des offices �* laquelle on se plaît, peut-être �* tort (3), d'avoir renoncé. Mais la considération de cette richesse terrienne ne doit plus éclipser le fait que sur une population d'assujettis �* la MSA, Mutualité sociale agricole, supérieure �* 5 millions de Français ruraux, moins de 500 000 se révèlent encore effectivement exploitants agricoles en activité. La part des retraités et, accessoirement celle des bureaux, l'emporte de loin. Au mieux 4 % des actifs français, ces entrepreneurs bénéficient d'une part moindre encore de la richesse nationale produite puisque 40 % d'entre eux, d'après les chiffres mêmes fournis par la FNSEA en 2005, appartiennent �* la catégorie des "travailleurs pauvres". Le système productiviste coûte encore au budget de l'Union européenne environ 50 milliards d'euros de subventions par an, soit plus de 40 % du total. Il entraîne par ailleurs le dépérissement de toutes les autres activités dans les campagnes. Il constitue la plaie durable de la France rurale, une des causes de sa baisse de natalité, et par conséquent du recours �* l'immigration. Vieillissement, tiers-mondisation, dépeuplement, surendettement voil�* pour la terre de France quelques conséquences de ce mythe technocratique abstrait sans considération des hommes et de leurs entreprises. 1. Édition datée du 3 mars. 2. Enfin détrônée dans 2 départements vaillants, le Calvados et le Lot-et-Garonne lors des récentes élections aux Chambres d'agriculture par la sympathique Coordination rurale cf. Monde et Vie du 24 février page 15. 3. Nos fiscalistes pourraient se pencher avec bienveillance sur les heureux effets pour le budget de l'État du rétablissement de la "paulette". Cette charge annuelle, tirant son nom de son premier "fermier", le financier Charles Paulet, constituait certes un prélèvement. Mais en somme celui-ci ne pouvait se voir comptabilisé comme "obligatoire". |