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![]() Mikhaïl Khodorkovski, fondateur du géant pétrolier russe Ioukos,
était en Sibérie quand a été prononcée hier la liquidation judiciaire de son groupe. L'ex-roi du pétrole y emballe des gants dans une colonie pénitentiaire, �* plus de 6 000 kilomètres de Moscou. Depuis son arrestation manu militari pour fraude fiscale en octobre 2003 sur le tarmac de l'aéroport de Novossibirsk, en Sibérie déj�*, l'ancien homme le plus riche de Russie, qualifié de «prisonnier du silence» dans un ouvrage de référence sur lui, a disparu de la Une des grands journaux russes. Exit les conjectures sur les plans d'alliance de ce goldenboy de 43 ans, fils d'ingénieurs moscovites, avec les majors américaines ExxonMobil et Chevron Texaco ou avec le russe Sibneft, racheté depuis par le monopole d'Etat Gazprom. Les déclarations aux accents politiques de celui qui s'était construit une image de capitaine d'industrie modèle, portant lunettes fines et cheveux ras, avant de tomber en disgrâce au Kremlin, ne font plus recette. Dans les premiers temps de sa détention, il a pourtant été prolixe en manifestes. Le 1er août 2005, il faisait encore sensation en publiant un appel �* un «virage �* gauche, inévitable» en Russie. Mais sa dernière lettre ouverte, en mars, dénonçant la «passivité politique» des Russes, n'a guère dépassé les pages de son site Internet, qui informe inlassablement de ses mises au cachot ou de son transfert de la confection �* l'emballage de moufles dans son camp pénitentiaire �* la frontière chinoise. À l'étranger, sa condamnation �* huit ans de prison reste pourtant synonyme de dérive autoritaire du pouvoir russe contre un homme sortant du rang, qui subventionnait l'opposition et n'hésitait pas �* interpeller en public le président Vladimir Poutine sur la corruption. Le président américain George W. Bush s'est inquiété de son sort en marge du sommet du G8 en juillet �* Saint-Pétersbourg et l'ancien président tchèque Vaclav Havel, auquel certains n'ont pas hésité �* comparer Khodorkovski, a dénoncé sa peine «politique». Sa fondation philanthropique, Russie ouverte, a été contrainte de mettre la clef sous la porte, comme le lycée pour orphelins qu'il avait créé. Sa femme et leurs trois jeunes enfants risquent désormais d'être expulsés de leur maison dans la banlieue chic de Moscou. Valeri Paniouchkine, auteur du Prisonnier du silence et journaliste du quotidien d'opposition Kommersant, s'interroge cependant sur l'apparition d'un «mythe Khodorkovski», celui du «prisonnier politique» soucieux des destinées de la Russie. Il rappelle les conditions controversées dans lesquelles l'ancien responsable des Komsomols (jeunesses soviétiques) a créé l'empire Ioukos dans les années de folles privatisations après la chute de l'URSS. Il rappelle aussi la banqueroute de sa banque, la Menatep, lors de la crise financière de 1998, et le transfert de ses actifs dans des compagnies offshore qui laisseront ses créditeurs en plan, avant de mieux renaître ensuite. Mais l'ancien étudiant en chimie et en économie est aussi le premier en Russie �* avoir fait le choix d'une gestion transparente en 1999, embauchant des spécialistes étrangers et devenant la coqueluche des investisseurs. Les rares clichés de l'ancien oligarque, publiés par la version russe du magazine Newsweek, le montrent dans un uniforme sombre, devant un rideau fané du grand dortoir où il est désormais confiné �* Krasnokamensk. «Tout ce qui est écrit ou diffusé au sujet de Khodorkovski, ce sont des mythes», écrit Valeri Paniouchkine, qu'on l'accuse «en prime-time sur les chaînes russes» d'être «un voleur» ou voit en lui un démocrate convaincu. La télévision, contrôlée par l'État, n'a d'ailleurs pas dit un mot hier de la liquidation de son empire, lui préférant la maladie de Fidel Castro. |