PS : Transport ferroviaire : le soutien �* la mobilité durable passe aussi par le sout

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Ce jeudi, une manifestation européenne des cheminots aura lieu �* Bruxelles en marge de la réunion du Conseil Européen des Ministres des Transports. Chez nous, cette manifestation renvoie également �* la situation difficile que connaît l’activité fret de la SNCB. On sait que les organisations syndicales mènent actuellement des négociations difficiles avec les dirigeants de la SNCB portant sur l’avenir de B-Cargo.


Parmi les nombreux enjeux liés �* l’avenir du fret ferroviaire, on ne peut passer sous silence l’avenir incertain du trafic diffus. Rappelons que le transport de marchandises peut se faire de plusieurs manières. Il peut s’agir d’un train seul, de trains combinés ou de trafic diffus. Dans ce dernier cas, les wagons sont groupés ou dégroupés d’une gare de triage �* l’autre, ce qui implique des coûts de main d’œuvre plus importants ainsi qu’une utilisation intensive des infrastructures de la SNCB.

Le trafic diffus s’avère donc une façon de transporter les marchandises bien plus écologique que le transport routier et s’inscrit parfaitement dans le cadre global de la mobilité durable. Malheureusement, il subi la concurrence du trafic routier qui apparaît plus flexible et surtout moins cher étant donné que les coûts externes engendrés par le transport routier ne sont par répercutés sur les transporteurs ou leurs clients mais assumés par la collectivité. Depuis la libéralisation totale du secteur intervenue en 2007, on constate d’ailleurs qu’aucun acteur privé ne s’intéresse au trafic diffus, faute d’une rentabilité assurée.



Pourtant, en 2008, 60 millions de tonnes de marchandises ont été transportées sur le rail belge et… 30% d’entre elles concernaient le trafic diffus. Si celui-ci venait �* disparaître, toutes ces marchandises seraient transportées par la route ! L’impact sur l’environnement serait donc loin d’être négligeable au même titre que la recrudescence de trafic sur nos routes. Une hérésie �* l’heure où le réchauffement climatique suscite de nombreuses interrogations.



La députée socialiste Camille Dieu a interpellé le secrétaire d’Etat �* la mobilité, Etienne Schouppe, sur cette question �* la Chambre des représentants. Elle a demandé que la Belgique défende, lors du Sommet européen du 17 décembre, la possibilité pour les Etats de subsidier le trafic diffus. Le secrétaire d’Etat s’est montré favorable au maintien de ce mode de transport des marchandises tout en précisant que la réglementation européenne ne permettait plus d’aides financières en provenance d’un Etat. Or, pour la Députée socialiste, les lignes directrices du 22 juillet 2008 de la Commission européenne décrivent clairement les conditions dans lesquelles une intervention de l’État est éventuellement encore autorisée … et le trafic diffus pourrait donc rentrer dans ce cadre !



Il convient donc de lever toutes les incertitudes juridiques pesant, au niveau européen, sur la possibilité d’une telle aide nationale. Le député européen Frédéric Daerden s’est d’ailleurs ouvert de cette problématique devant le parlement européen et compte attirer l’attention de la Commission sur l’importance – sociale, économique et écologique - de soutenir le trafic diffus.



Pour le groupe PS �* La Chambre, la Belgique doit impérativement obtenir une clarification lors de la réunion des ministres du Transport et plaider pour le renforcement du trafic diffus.



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Arnaud De Handschutter

Attaché de Presse Groupe PS Chambre


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