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Oud 27 augustus 2006, 17:15   #1
D'Iberville
 
Berichten: n/a
Standaard Saviez-vous que... -1235- L'Ecole des bourreaux


Plus aucun soldat argentin, bolivien, uruguayen ni vénézuélien ne sera
entraîné dans le funeste centre d’instruction états-unien. Pas moins de 11
dictateurs latino-américains ont été élèves de cette école.

L’Argentine, la Bolivie, l’Uruguay et le Venezuela cesseront d’envoyer
leurs militaires s’entraîner �* l’Ecole des Amériques, l’académie de guerre
des Etats-Unis où, durant ses 60 ans d’existence, quelque 62 000 officiers
ont été diplômés, parmi lesquels les dictateurs latino-américains les plus
sanguinaires. L’Ecole perd ainsi le concours de quatre pays dont les
peuples ont souffert de sa doctrine dans leur chair et qui pourraient
représenter l’avant-garde de nouvelles désertions.

Le Brésil, le Chili, l’Equateur et le Pérou seront les escales de la
prochaine tournée de Roy Bourgeois, prêtre catholique qui dirige
l’Observatoire sur les Ecoles des Amériques (en anglais SOAW, School of
the Americas Watch) [1], une organisation qui vise la fermeture définitive
du centre d’instruction. Lors d’une visite dans la région en mars et
avril, Bourgeois a réussi �* faire en sorte que l’Argentine, la Bolivie et
l’Uruguay se décident enfin, suivant ainsi l’exemple donné par le
Venezuela en janvier 2005.

En six décennies d’existence, l’Ecole a formé des militaires de 18 pays
dans les domaines de la guerre de basse intensité, des opérations
psychologiques, des techniques de contre-insurrection, des opérations de
commando et des méthodes d’interrogatoire et d’obtention d’informations, «
tout cela étant bien éloigné de l’objectif de promotion de la démocratie
et de formation des militaires dans le respect des droits de l’Homme, la
devise sous laquelle elle fut créée en 1946 », raconte Bourgeois.

Pas moins de 11 dictateurs latino-américains sont diplômés de la célèbre
Ecole, parmi lesquels les Argentins Leopoldo Galtieri (1981-82) et Roberto
Viola (1981), les Boliviens Hugo Bánzer Suárez (1971-78) et Luis Garc�*a
Meza (1980-81), le Guatémaltèque Efra�*n R�*os Montt (1982-83) et le Chilien
Augusto Pinochet (1973-90).

Un autre élève fameux de l’Ecole est feu le major de l’armée
salvadorienne, Roberto D’Aubuisson, diplômé en 1972 et fondateur, dans son
pays, des escadrons de la mort dont l’un fut directement responsable de
l’assassinat de l’évêque Óscar Arnulfo Romero en 1980.

Mais il y en a d’autres qui, depuis les coulisses, firent des assassinats
et de la torture une routine militaire. Vladimiro Montesinos, le « pouvoir
derrière le trône » sous le gouvernement d’Alberto Fujimori (1990-2000) au
Pérou, était un ancien excellent élève de l’Ecole, tout comme le fut
Manuel Contreras, directeur des services secrets de la dictature chilienne
et responsable des assassinats de l’ancien ministre des Affaires
étrangères Orlando Letelier en 1976 et de l’ancien chef de l’Armée, Carlos
Prats en 1974.

Le 27 mars, la ministre argentine de la Défense, Nilda Garré, a déclaré
que « non seulement l’Argentine n’enverra plus d’officiers �* l’Ecole des
Amériques, mais qu’il est illégal en outre de les y envoyer car, dans cet
institut funeste, ils sont formés �* la sécurité intérieure et �* la lutte
contre le trafic de drogue, ce qui est ici légalement interdit aux
militaires. »

Deux jours plus tard, ce fut le tour du gouvernement uruguayen de Tabaré
Vázquez. « Notre gouvernement n’a pas l’intention d’envoyer des officiers
�* ces formations [parce qu’] il s’agit d’une relation qui n’a absolument
plus lieu d’être », a affirmé la ministre de la Défense, Azucena Berrutti.

La Bolivie, qui a connu deux dictatures sanglantes dirigées par des
anciens élèves de l’Ecole, a été le quatrième pays �* annoncer son retrait.
« Notre personnel quittera petit �* petit cette école de formation de
dictateurs », a déclaré le ministre de la Présidence, Juan Quintana. « La
priorité de la Bolivie est de renforcer des formes de coopération qui
permettent de former nos militaires dans des pays sud-américains, dans le
cadre d’une nouvelle architecture de sécurité régionale ».

« Les soldats vénézuéliens ne mettront jamais plus les pieds dans cet
endroit. Pendant de longues années, la majorité des plus terribles et des
plus néfastes dictateurs d’Amérique latine ont été formés dans cette école
», avait affirmé le président vénézuélien Hugo Chávez lors d’une
conférence �* l’église de St. Paul et St. Andrew, �* New York en septembre 2005.

Un bref aperçu historique permet de constater que les pays
latino-américains ayant connu les plus graves violations des droits de
l’Homme sont ceux qui ont envoyé le plus grand nombre d’officiers
s’entraîner dans l’Ecole. La Colombie, avec 8 679 anciens élèves, est le
premier de la liste. Suivent El Salvador (6 776), le Nicaragua (4 693), le
Panama (4 235), la Bolivie (4 049) et le Honduras (3 691).

Durant la dernière décennie du siècle dernier, un mouvement
latino-américain demandant la fermeture de l’Ecole a commencé �* se former,
trouvant peu �* peu des adeptes aux Etats-Unis.

En 1996, la campagne en faveur de la fermeture de l’Ecole a fait un bond
en avant grâce �* la publication dans le journal étasunien The Washington
Post de sept manuels sur la torture et autres matières fort peu
démocratiques qui servaient �* instruire les militaires latino-américains.

Le Congrès s’est alors mêlé de l’affaire et a posé un ultimatum au
Pentagone. Plusieurs membres du Congrès ont déclaré qu’il était impossible
de préserver « quoi que ce soit portant le nom d’Ecole des Amériques ».

Par conséquent, au lieu de fermer l’Ecole en 2001, elle a été rebaptisée
du nom pompeux et malhonnête d’Institut de coopération pour la sécurité
hémisphérique (WHISEC, selon ses initiales en anglais). « Cela revient �*
mettre du parfum sur des déchets toxiques », ironisa alors le prêtre
Bourgeois.


--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blaguespot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".


 
Oud 27 augustus 2006, 17:22   #2
D'Iberville
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Saviez-vous que... -1235- L'Ecole des bourreaux

D'Iberville a écrit :

Usurpation d'identité

--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".
 
Oud 27 augustus 2006, 17:22   #3
MH
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Saviez-vous que... -1235- L'Ecole des bourreaux

"D'Iberville" a écrit dans le message de news:
>
> Plus aucun soldat argentin, bolivien, uruguayen ni vénézuélien ne sera
> entraîné dans le funeste centre d’instruction états-unien. Pas moins de 11
> dictateurs latino-américains ont été élèves de cette école.
>
> L’Argentine, la Bolivie, l’Uruguay et le Venezuela cesseront d’envoyer
> leurs militaires s’entraîner �* l’Ecole des Amériques, l’académie de guerre
> des Etats-Unis où, durant ses 60 ans d’existence, quelque 62 000 officiers
> ont été diplômés, parmi lesquels les dictateurs latino-américains les plus
> sanguinaires. L’Ecole perd ainsi le concours de quatre pays dont les
> peuples ont souffert de sa doctrine dans leur chair et qui pourraient
> représenter l’avant-garde de nouvelles désertions.
>
> Le Brésil, le Chili, l’Equateur et le Pérou seront les escales de la
> prochaine tournée de Roy Bourgeois, prêtre catholique qui dirige
> l’Observatoire sur les Ecoles des Amériques (en anglais SOAW, School of
> the Americas Watch) [1], une organisation qui vise la fermeture définitive
> du centre d’instruction. Lors d’une visite dans la région en mars et
> avril, Bourgeois a réussi �* faire en sorte que l’Argentine, la Bolivie et
> l’Uruguay se décident enfin, suivant ainsi l’exemple donné par le
> Venezuela en janvier 2005.
>
> En six décennies d’existence, l’Ecole a formé des militaires de 18 pays
> dans les domaines de la guerre de basse intensité, des opérations
> psychologiques, des techniques de contre-insurrection, des opérations de
> commando et des méthodes d’interrogatoire et d’obtention d’informations, «
> tout cela étant bien éloigné de l’objectif de promotion de la démocratie
> et de formation des militaires dans le respect des droits de l’Homme, la
> devise sous laquelle elle fut créée en 1946 », raconte Bourgeois.
>
> Pas moins de 11 dictateurs latino-américains sont diplômés de la célèbre
> Ecole, parmi lesquels les Argentins Leopoldo Galtieri (1981-82) et Roberto
> Viola (1981), les Boliviens Hugo Bánzer Suárez (1971-78) et Luis Garc�*a
> Meza (1980-81), le Guatémaltèque Efra�*n R�*os Montt (1982-83) et le Chilien
> Augusto Pinochet (1973-90).
>
> Un autre élève fameux de l’Ecole est feu le major de l’armée
> salvadorienne, Roberto D’Aubuisson, diplômé en 1972 et fondateur, dans son
> pays, des escadrons de la mort dont l’un fut directement responsable de
> l’assassinat de l’évêque Óscar Arnulfo Romero en 1980.
>
> Mais il y en a d’autres qui, depuis les coulisses, firent des assassinats
> et de la torture une routine militaire. Vladimiro Montesinos, le « pouvoir
> derrière le trône » sous le gouvernement d’Alberto Fujimori (1990-2000) au
> Pérou, était un ancien excellent élève de l’Ecole, tout comme le fut
> Manuel Contreras, directeur des services secrets de la dictature chilienne
> et responsable des assassinats de l’ancien ministre des Affaires
> étrangères Orlando Letelier en 1976 et de l’ancien chef de l’Armée, Carlos
> Prats en 1974.
>
> Le 27 mars, la ministre argentine de la Défense, Nilda Garré, a déclaré
> que « non seulement l’Argentine n’enverra plus d’officiers �* l’Ecole des
> Amériques, mais qu’il est illégal en outre de les y envoyer car, dans cet
> institut funeste, ils sont formés �* la sécurité intérieure et �* la lutte
> contre le trafic de drogue, ce qui est ici légalement interdit aux
> militaires. »
>
> Deux jours plus tard, ce fut le tour du gouvernement uruguayen de Tabaré
> Vázquez. « Notre gouvernement n’a pas l’intention d’envoyer des officiers
> �* ces formations [parce qu’] il s’agit d’une relation qui n’a absolument
> plus lieu d’être », a affirmé la ministre de la Défense, Azucena Berrutti.
>
> La Bolivie, qui a connu deux dictatures sanglantes dirigées par des
> anciens élèves de l’Ecole, a été le quatrième pays �* annoncer son retrait.
> « Notre personnel quittera petit �* petit cette école de formation de
> dictateurs », a déclaré le ministre de la Présidence, Juan Quintana. « La
> priorité de la Bolivie est de renforcer des formes de coopération qui
> permettent de former nos militaires dans des pays sud-américains, dans le
> cadre d’une nouvelle architecture de sécurité régionale ».
>
> « Les soldats vénézuéliens ne mettront jamais plus les pieds dans cet
> endroit. Pendant de longues années, la majorité des plus terribles et des
> plus néfastes dictateurs d’Amérique latine ont été formés dans cette école
> », avait affirmé le président vénézuélien Hugo Chávez lors d’une
> conférence �* l’église de St. Paul et St. Andrew, �* New York en septembre

2005.
>
> Un bref aperçu historique permet de constater que les pays
> latino-américains ayant connu les plus graves violations des droits de
> l’Homme sont ceux qui ont envoyé le plus grand nombre d’officiers
> s’entraîner dans l’Ecole. La Colombie, avec 8 679 anciens élèves, est le
> premier de la liste. Suivent El Salvador (6 776), le Nicaragua (4 693), le
> Panama (4 235), la Bolivie (4 049) et le Honduras (3 691).
>
> Durant la dernière décennie du siècle dernier, un mouvement
> latino-américain demandant la fermeture de l’Ecole a commencé �* se former,
> trouvant peu �* peu des adeptes aux Etats-Unis.
>
> En 1996, la campagne en faveur de la fermeture de l’Ecole a fait un bond
> en avant grâce �* la publication dans le journal étasunien The Washington
> Post de sept manuels sur la torture et autres matières fort peu
> démocratiques qui servaient �* instruire les militaires latino-américains.
>
> Le Congrès s’est alors mêlé de l’affaire et a posé un ultimatum au
> Pentagone. Plusieurs membres du Congrès ont déclaré qu’il était impossible
> de préserver « quoi que ce soit portant le nom d’Ecole des Amériques ».
>
> Par conséquent, au lieu de fermer l’Ecole en 2001, elle a été rebaptisée
> du nom pompeux et malhonnête d’Institut de coopération pour la sécurité
> hémisphérique (WHISEC, selon ses initiales en anglais). « Cela revient �*
> mettre du parfum sur des déchets toxiques », ironisa alors le prêtre
> Bourgeois.


Messire l'usurpateur, vous ne situez pas ni ne nommez cette école...
Le sujet m'intéresse.
MH

 
 



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