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#1 |
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![]() Lu dans Le Soir de ce matin :
> Les préjugés nationaux portent souvent la trace de vérités anciennes, > progressivement estompées par la constitution d'une classe moyenne > mondiale de culture nord-américaine (dont les comportements et les > représentations s'imposent même comme norme aux pays où une part > importante de la population survit au bord de la famine). > Un Français en visite touristique pourra ainsi facilement repérer ce qui > a permis de qualifier l'Allemand de "ponctuel, discipliné et travailleur", > ou l'Italien de "séducteur, chaleureux et malhonnête". Il pourra > retrouver ces traits, plus ou moins atténués suivant que les natifs du > pays, plus ou moins satisfaits de leur propre cliché, souhaitent ou non > lui donner une prolongation au moins ironique. > Rien de tout cela ne sera possible en Belgique. > Le cliché associé aux Belges est si grossier, si caricatural que toute > personne dotée d'un minimum d'éducation le rejettera avec horreur, avec > cette conséquence que les Belges, dépourvus de tout cliché distinctif, se > voient dénier la moindre spécificité. Ma thèse au contraire est que si > les Français se sont contentés d'un cliché aussi grossier, aussi > méprisant sur les Belges, c'est d'abord qu'ils ne les comprenaient > absolument pas. Plus que les Allemands, plus que les Italiens, plus même > que les Anglais, les Belges restent impénétrables aux Français - ainsi, d'ailleurs, > qu'aux autres Européens. > Une déviation linguistique implantée depuis plusieurs générations, > dépassant le phénomène de mode, a me semble t-il forcément un sens (je > serai obligé faute de compétences de limiter au wallon ; il serait bien > sûr intéressant d'examiner les déformations qu'a pu subir le flamand par > rapport �* la langue néerlandaise). > Lorsque le Belge dit : "ça va", il signifie que la conversation avec son > interlocuteur a permis de déboucher sur un accord opérationnel ; qu'il > sait maintenant, sans ambiguïté, ce qu'on attend de lui, et qu'il va s'employer > �* le faire. Il l'emploie en somme exactement dans les circonstances où l'Américain > dirait : "OK". L�* ou le garçon de café d'Allemagne du Nord, par son : > "Alles klar", semble figé dans la contemplation esthétique d'un accord > parfait client-serveur, le garçon de café belge, par son : "ça va", nous > paraît déj�* engagé dans l'exécution de la commande. Il est intéressant > que, seul parmi les Européens, le Belge ait spontanément traduit, dans sa > propre langue, cette formation linguistique étrangère. > Le célèbre "une fois" semble rebuter l'analyse par sa polysémie même ; > mais il me paraît justement intéressant d'examiner les mots que les > Belges ont choisi de prononcer avec une telle fréquence, et dans des > configurations de phrase si variables, qu'ils en ont perdu toute > signification. "Une fois" s'oppose certes �* "jamais" ou �* "toujours" ; > mais il s'oppose surtout �* "quelquefois" ou �* "un jour ou l'autre". > Réfractaire aux assertions absolues, le Belge l'est plus encore aux > assertions vagues. Il souhaite ancrer son discours dans une certitude qui > doit moins �* la preuve théorique qu'�* l'attestation expérimentale du > fait, du fait effectivement, "une fois" survenu. Il manifeste, l�* encore, > ces qualités de pragmatisme qui sont classiquement associées au peuple > américain. > On voit maintenant où je veux en venir : dit rapidement, *les Belges sont > les Américains de l'Europe*. > Une confirmation intéressante pourra en être trouvée dans les jugements > diamétralement opposés que les deux plus grands poètes français ont porté > sur la Belgique. Par sympathie fraternelle pour Edgar Poe, *Baudelaire* > ne pouvait que détester l'Amérique, "la grande barbarie éclairée au gaz", > le déclin des valeurs aristocratiques qu'elle symbolisait ; on sait le > jugement que Baudelaire a porté sur la Belgique. *Victor Hugo* par contre > ne cesse de saluer ce "petit peuple chaleureux et travailleur" ; il n'est > pas interdit, même, de penser que ce soit son séjour en Belgique qui lui > ait donné l'idée des "états-Unis d'Europe". > Cette comparaison jette en outre un éclairage supplémentaire - et assez > déplaisant - sur le mépris avec lequel les Français, depuis longtemps, > traitent les Belges. Par rapport aux Américains, les Français ont > développé ce que Brückner appelle le *complexe du roquet* ; ne pouvant > les mépriser - puisqu'ils sont très évidemment les plus forts - ils ont > développé �* leur égard une jalousie et une hargne impuissantes, et de > plus condamnées �* rester muettes. Ainsi ont-ils choisi, de manière assez > mesquine, de se rattraper sur les Belges, dont ils ressentent, sans > pouvoir la formuler clairement, la proximité mentale avec le peuple > américain. Michel Houellebecq, écrivain, http://web.mac.com/michelhouellebecq...86D1CB353.html |
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#2 |
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![]() On Wed, 20 Sep 2006 12:32:32 GMT, "Yoki" <[email protected]>
wrote: >L�* ou le garçon de café d'Allemagne du Nord, par son : >> "Alles klar", semble figé dans la contemplation esthétique d'un accord >> parfait client-serveur, le garçon de café belge, par son : "ça va", nous >> paraît déj�* engagé dans l'exécution de la commande. Il est intéressant >> que, seul parmi les Européens, le Belge ait spontanément traduit, dans sa >> propre langue, cette formation linguistique étrangère. Les Espagnols disent "Vale". Ce qui me paraît tout �* fait comparable au "ça va" belge. Mais sans doute que Houellebecq ne connaît pas l'espagnol. |
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#3 |
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![]() strixbubo wrote:
> On Wed, 20 Sep 2006 12:32:32 GMT, "Yoki" <[email protected]> > wrote: > >> L�* ou le garçon de café d'Allemagne du Nord, par son : >>> "Alles klar", semble figé dans la contemplation esthétique d'un >>> accord parfait client-serveur, le garçon de café belge, par son : >>> "ça va", nous paraît déj�* engagé dans l'exécution de la commande. >>> Il est intéressant que, seul parmi les Européens, le Belge ait >>> spontanément traduit, dans sa propre langue, cette formation >>> linguistique étrangère. > > Les Espagnols disent "Vale". Ce qui me paraît tout �* fait comparable > au "ça va" belge. Mais sans doute que Houellebecq ne connaît pas > l'espagnol. ? Porque se va ? |
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#4 |
Berichten: n/a
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![]() >> les Belges restent impénétrables aux Français
Mensonge ! Je connais une petite Belge très pénétrable... et, d'ailleurs, pénétrée :-) |
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#5 |
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![]() On Wed, 20 Sep 2006 17:28:11 +0200, strixbubo <[email protected]>
wrote: >On Wed, 20 Sep 2006 12:32:32 GMT, "Yoki" <[email protected]> >wrote: > >>L�* ou le garçon de café d'Allemagne du Nord, par son : >>> "Alles klar", semble figé dans la contemplation esthétique d'un accord >>> parfait client-serveur, le garçon de café belge, par son : "ça va", nous >>> paraît déj�* engagé dans l'exécution de la commande. Il est intéressant >>> que, seul parmi les Européens, le Belge ait spontanément traduit, dans sa >>> propre langue, cette formation linguistique étrangère. > >Les Espagnols disent "Vale". Ce qui me paraît tout �* fait comparable >au "ça va" belge. Mais sans doute que Houellebecq ne connaît pas >l'espagnol. Ou ignore que l'Espagne est en Europe. Il ne connaît pas l'Américain non plus, car "OK" est l'abréviation de "all correct". Le "ça va" belge, le "vale" espagnol disent autre chose et n'en sont donc pas une traduction. J'ai l'impression que cet Houellebecq écrit n'importe quoi, ne connaît pas grand chose et parle pour ne rien dire. |
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#6 |
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![]() strixbubo <[email protected]> wrote:
> On Wed, 20 Sep 2006 17:28:11 +0200, strixbubo <[email protected]> > wrote: > > >On Wed, 20 Sep 2006 12:32:32 GMT, "Yoki" <[email protected]> > >wrote: > > > >>L�* ou le garçon de café d'Allemagne du Nord, par son : > >>> "Alles klar", semble figé dans la contemplation esthétique d'un accord > >>> parfait client-serveur, le garçon de café belge, par son : "ça va", nous > >>> paraît déj�* engagé dans l'exécution de la commande. Il est intéressant > >>> que, seul parmi les Européens, le Belge ait spontanément traduit, dans sa > >>> propre langue, cette formation linguistique étrangère. > > > >Les Espagnols disent "Vale". Ce qui me paraît tout �* fait comparable > >au "ça va" belge. Mais sans doute que Houellebecq ne connaît pas > >l'espagnol. > > Ou ignore que l'Espagne est en Europe. Il ne connaît pas l'Américain > non plus, car "OK" est l'abréviation de "all correct". Le "ça va" > belge, le "vale" espagnol disent autre chose et n'en sont donc pas > une traduction. J'ai l'impression que cet Houellebecq écrit n'importe > quoi, ne connaît pas grand chose et parle pour ne rien dire. La francophobie de Yoki se nourrit de toutes les incompétences. Aucune importance. |
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#7 |
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![]() > La francophobie de Yoki se nourrit de toutes les incompétences. > Aucune importance. Houellebecq a parfaitement cerné la parenté de caractère entre le Belge et l'Américain, aussi bien l'impossibilité de les enfermer dans une soi-disant identité "nationale" que leur simplicité, leur gentille naturelle et leur pragmatisme (qui pour un parisien compliqué passe pour du provincialisme). Ce �* quoi on pourrait ajouter l'histoire commune (la Belgique étant depuis 1831 une démocratie libérale stable, bourgeoise, très tranquille, et une terre d'accueil pour ceux qui chez vous étaient persécutés pour leurs idées, tandis que la France étaient abonnée aux révolutions tous les 15 ans et aux dictatures). Lire les nombreux écrivains français qui ont séjourné en Belgique rend compte de cette évidence : leur rapports �* la Belgique étaient les mêmes que vis-�*-vis de la démocratie américaine. |
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#8 |
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![]() Yoki a écrit:
>>La francophobie de Yoki se nourrit de toutes les incompétences. >>Aucune importance. > > > Houellebecq a parfaitement cerné la parenté de caractère entre le Belge et > l'Américain, aussi bien l'impossibilité de les enfermer dans une soi-disant > identité "nationale" que leur simplicité, leur gentille naturelle et leur > pragmatisme (qui pour un parisien compliqué passe pour du provincialisme). > Ce �* quoi on pourrait ajouter l'histoire commune (la Belgique étant depuis > 1831 une démocratie libérale stable, bourgeoise, très tranquille, et une > terre d'accueil pour ceux qui chez vous étaient persécutés pour leurs > idées, tandis que la France étaient abonnée aux révolutions tous les 15 ans > et aux dictatures). Lire les nombreux écrivains français qui ont séjourné > en Belgique rend compte de cette évidence : leur rapports �* la Belgique > étaient les mêmes que vis-�*-vis de la démocratie américaine. > > Mon préféré: Baudelaire. Ses pages sur les belges et la Belgiques sont �* lire et �* relire. -- Thibaud |
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#9 |
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![]() Yoki <[email protected]> wrote:
> > La francophobie de Yoki se nourrit de toutes les incompétences. > > Aucune importance. > > Houellebecq a parfaitement cerné la parenté de caractère entre le Belge et > l'Américain, aussi bien l'impossibilité de les enfermer dans une soi-disant > identité "nationale" que leur simplicité, leur gentille naturelle et leur > pragmatisme (qui pour un parisien compliqué passe pour du provincialisme). > Ce �* quoi on pourrait ajouter l'histoire commune (la Belgique étant depuis > 1831 une démocratie libérale stable, bourgeoise, très tranquille, et une > terre d'accueil pour ceux qui chez vous étaient persécutés pour leurs > idées, tandis que la France étaient abonnée aux révolutions tous les 15 ans > et aux dictatures). Lire les nombreux écrivains français qui ont séjourné > en Belgique rend compte de cette évidence : leur rapports �* la Belgique > étaient les mêmes que vis-�*-vis de la démocratie américaine. Votre francophobie obsessionnelle est risible, je suppose qu'�* l'école primaire un petit français vous brutalisait pour vous piquer vos billes. Cela ne fait pas du médiocre Houellebecq un analyste subtil et un fin connaisseur du genre humain. Notez au passage que contrairement �* ce que vos généralisations abusives veulent faire croire, et bien que français de naissance, je n'ai aucun préjugé �* l'endroit des belges ni même de n'importe quelle catégorie humaine qui vous viendrait �* l'esprit. Bonne continuation. |
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#10 |
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![]() > Votre francophobie obsessionnelle est risible, Comique, ce renversement. C'est la France qui méprise la Belgique (Coluche et cie), c'est la France qui vote non au traité européen... mais ce serait celui qui n'apprécie pas votre xénophobie qui serait... francophobe. |
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#11 |
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![]() Vitae forma vocatur Thibaud <[email protected]>, die Fri, 22
Sep 2006 23:22:05 -0400, in littera <[email protected]> in foro soc.culture.belgium(et aliis) vere scripsit quod sequitur: >Yoki a écrit: >>>La francophobie de Yoki se nourrit de toutes les incompétences. >>>Aucune importance. >> >> >> Houellebecq a parfaitement cerné la parenté de caractère entre le Belge et >> l'Américain, aussi bien l'impossibilité de les enfermer dans une soi-disant >> identité "nationale" que leur simplicité, leur gentille naturelle et leur >> pragmatisme (qui pour un parisien compliqué passe pour du provincialisme). >> Ce �* quoi on pourrait ajouter l'histoire commune (la Belgique étant depuis >> 1831 une démocratie libérale stable, bourgeoise, très tranquille, et une >> terre d'accueil pour ceux qui chez vous étaient persécutés pour leurs >> idées, tandis que la France étaient abonnée aux révolutions tous les 15 ans >> et aux dictatures). Lire les nombreux écrivains français qui ont séjourné >> en Belgique rend compte de cette évidence : leur rapports �* la Belgique >> étaient les mêmes que vis-�*-vis de la démocratie américaine. >> > > >Mon préféré: Baudelaire. > >Ses pages sur les belges et la Belgiques sont �* lire et �* relire. "Hoge bomen vangen veel wind" (= Les arbres élevés attrapent beaucoup de vent) -- Fusti |
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#12 |
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![]() strixbubo a écrit : > > Les Espagnols disent "Vale". Ce qui me paraît tout �* fait comparable > au "ça va" belge. Mais sans doute que Houellebecq ne connaît pas > l'espagnol. Houelbeck nous étonnera toujours... Passe encore pour ses reflexions sur l'Islam, mais je trouve qu'il va un peu trop loin en se foutant ouvertement de la gueule de nos amis Belges. Et dire que c'est un ancien informaticien... |