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![]() Christophe Buffin de Chosal
NUCLEUS Septembre 2006 Lettre ouverte �* Yves Leterme Monsieur le Ministre-Président, Quelle affaire finalement �* propos de ces francophones qui ne seraient pas « en état intellectuel d'apprendre le néerlandais » ! La réaction était un peu exagérée, n'est-ce pas ? Et puis, de toute façon, vous savez très bien que ce n'est pas vrai puisque les grands responsables de la méconnaissance des langues en Belgique sont le système scolaire et la régionalisation. C'est donc aussi un peu votre faute : les francophones ne sont pas très motivés d'apprendre le néerlandais quand ils vous entendent dire qu'�* la première occasion vous allez les larguer. Quant �* « l'état intellectuel », l'expression était peut- être malheureuse. Voyez tous ces petits francophones qui peuplent vos excellentes écoles flamandes : ne sont-ils pas parfaits bilingues ? Allons ! On dira que ces propos ont été plus loin que vous l'auriez voulu : ce n'était pas bien méchant, mais un peu bête. Ce qui m'inquiète davantage, c'est qu'un homme comme vous se complaise dans tant d'affirmations gratuites, historiquement non fondées, fausses et que vous savez fausses. La Flandre veut-elle obtenir son indépendance sur un lit de mensonges et des propos populistes faciles ? Par exemple, quand vous faites l'ingénu �* propos du « fédéralisme centrifuge » dont l'Etat belge serait le cas unique. Vous oubliez alors de dire que le fédéralisme �* la belge n'est rien d'autre qu'une machine �* diviser et non un système d'union, que l'objectif de la régionalisation était purement politique, en bref : qu'il n'y a pas de fédéralisme en Belgique. Vous évoquez la Cour européenne des Droits de l'Homme qui estime « qu'un peuple a droit �* un territoire incontesté, ce qui est valable pour les Flamands et les Wallons ». Encore faudrait-il prouver que les Flamands et les Wallons sont des peuples. Mais n'est-ce pas aussi valable pour les Belges ? N'ont-ils pas eux aussi droit �* « un territoire incontesté » ? Pourquoi le droit que vous invoquez serait-il plus valable pour des peuples hypothétiques que pour un peuple bien réel dont l'origine se perd dans le Moyen Age et dont l'unité politique date du XVème siècle ? Votre interview est pleine de non-sens et de tricheries. Vous parlez de la frontière linguistique fixée en 1963. Puis-je vous demander sur quelle base elle a été fixée ? Sur la langue majoritairement parlée dans les communes, n'est-ce pas ? Mais quand vous admettez qu'il y a des communes en « territoire flamand » qui sont �* 80% francophones, curieusement le critère de la langue majoritaire n'existe plus : ces communes sont devenues des anomalies et la frontière ne peut jamais être retouchée ! Personnellement, je suis très gêné par le concept de « frontière linguistique » surtout si son tracé est fixé une fois pour toutes. La ligne de passage (l'expression n'est-elle pas mieux choisie ?) entre les parlers romans et thiois n'a cessé de bouger au cours de l'histoire, vous devriez le savoir. Elle a remonté de 20 km au moins depuis de Moyen Age. Et en plus elle n'a jamais été très nette. Il y a encore malgré 40 ans d'apartheid linguistique belge des minorités « oubliées » des deux côtés de votre « frontière ». Affirmer l�*-dessus que la Flandre ni la Wallonie n'ont jamais été des espaces bilingues, c'est un mensonge tellement gros et tellement offensant pour une multitude de compatriotes qu'il n'y a qu'un journaliste français pour le croire. C'est pourtant votre interlocuteur de Libération qui avait raison : pourquoi pas un espace bilingue plutôt que deux espaces unilingues ? C'est le bon sens même ! C'est vers cela que l'évolution de ce pays tendait : �* force de se côtoyer dans un pays bilingue, francophones et néerlandophones devaient finir par être eux-mêmes bilingues et noyer dans un seul « espace bilingue » toutes les querelles stériles et passéistes qui les avaient divisés. Mais l'histoire ne va pas toujours dans le sens du progrès et ce qu'on impose aux populations n'est pas toujours ce qu'il y a de plus intelligent. Aujourd'hui un ministre-président d'une Flandre qui se veut �* la pointe de la modernité se permet des propos rétrogrades et fait preuve d'étroitesse d'esprit. Alors que tant de jeunes néerlandophones et francophones font l'effort d'apprendre les langues de ce pays - dans un contexte rendu assez difficile par la politique, il faut l'avouer - voil�* que vous revenez avec de vieilles crispations nationalistes et de vieux complexes linguistiques. Rien qu'�* vous entendre, on devine l'âge de votre électorat. La Belgique, bien sûr, est un accident de l'histoire. Et alors ? Les Ardennes et la côte belge sont bien des accidents du relief, ça ne nous empêche pas de les aimer. Ce qui vous gêne, je vais vous le dire : vous cherchez une légitimité pour la Flandre indépendante. Derrière vos propos douteux on perçoit le malaise d'un homme qui sait que son combat n'est pas juste et qui tente par tous les moyens de le dissimuler. Un moyen, cependant, suffirait �* effacer tous vos scrupules : le referendum. Demander aux Belges ce qu'ils veulent devenir ! Pourquoi ne le faites-vous pas ? Si vous êtes si sûr que les Flamands veulent leur indépendance pourquoi ne pas légitimer par une votation populaire le séparatisme auquel vous et vos semblables travaillez d'arrache-pied depuis 30 ans ? Pourquoi ? Parce que vous savez bien - et les sondages le rappellent encore de temps �* autre quand ils ne sont pas truqués - la majorité des Belges ne veut pas la séparation. Et cela après une génération de matraquage médiatique et de ségrégation linguistique de la dernière rigueur. C'est tout dire… Que reprochez-vous donc �* l'indépendance de la Belgique ? C'est un accident, d'accord. Elle a été menée et obtenue par la bourgeoisie francophone, d'accord. Le peuple n'a pas été consulté, d'accord. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte. A cette époque, seule la bourgeoisie faisait de la politique et la population ne participait pas. Donc c'est assez logique. Mais finalement il y peu de différence avec ce qui se passe aujourd'hui : le séparatisme est le fait d'une classe politique et la population n'est pas consultée. Dans un contexte démocratique, c'est plutôt choquant non ? Non, ça ne vous choque pas. Les moins démocrates sont toujours les élus. Mais il y a plus fort que ça : les bourgeois qui ont manigancé l'indépendance de la Belgique ont quand même pris les armes. Ils ont quand même eu le courage de leurs opinions. Je ne vous vois pas, vous, prendre les armes pour la Flandre. Vous préférez les petites réformes assassines, le séparatisme morceau par morceau, la zizanie linguistique distillée par des médias et l'oppression sournoise d'un peuple trompé et dégoûté. Dommage que dans cette affaire nous n'ayons personne �* la hauteur ! Pas de politicien d'envergure, pas d'homme courageux, pas de tribun. Nous, la société civile, nous assistons �* des combats de roquets trouillards et de fonctionnaires procéduriers. Si la Belgique doit périr un jour, malgré les Belges, elle mérite quand même mieux comme bourreaux. Mais ce n'est pas pour demain, M. Leterme. La Belgique est plus dure que vous ne le croyez. J'aurais plaisir �* vous l'expliquer de vive voix si vous acceptiez de rencontrer quelqu'un qui ne peut même pas voter pour vous. Ce qui vous manque, voyez-vous, c'est de comprendre qu'il y a des gens qui aiment la Belgique plus que vous n'aimez la Flandre. Ils n'ont pas le pouvoir que vous avez. On ne leur donne pas la parole dans les médias comme �* vous. Mais ce n'est pas pour ça qu'ils vont se laisser faire. Christophe Buffin de Chosal [email protected] |
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#2 |
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![]() Vitae forma vocatur jmd <[email protected]>, die Tue, 3
Oct 2006 08:47:13 +0200, in littera <Usenet.bdhqhbbh@localhost> in foro soc.culture.belgium(et aliis) vere scripsit quod sequitur: >Christophe Buffin de Chosal > NUCLEUS >Septembre 2006 > Enfin un homme intelligent puisqu'il lit "NUCLEUS" > >Lettre ouverte �* Yves Leterme > > > >Monsieur le Ministre-Président, > > >Quelle affaire finalement �* propos de ces francophones qui ne seraient pas « en état >intellectuel d'apprendre le néerlandais » ! La réaction était un peu exagérée, n'est-ce >pas ? Et puis, de toute façon, vous savez très bien que ce n'est pas vrai puisque les >grands responsables de la méconnaissance des langues en Belgique sont le système scolaire >et la régionalisation. C'est donc aussi un peu votre faute : les francophones ne sont pas >très motivés d'apprendre le néerlandais quand ils vous entendent dire qu'�* la première >occasion vous allez les larguer. Quant �* « l'état intellectuel », l'expression était peut- >être malheureuse. Voyez tous ces petits francophones qui peuplent vos excellentes écoles >flamandes : ne sont-ils pas parfaits bilingues ? Allons ! On dira que ces propos ont été >plus loin que vous l'auriez voulu : ce n'était pas bien méchant, mais un peu bête. > >Ce qui m'inquiète davantage, c'est qu'un homme comme vous se complaise dans tant >d'affirmations gratuites, historiquement non fondées, fausses et que vous savez fausses. >La Flandre veut-elle obtenir son indépendance sur un lit de mensonges et des propos >populistes faciles ? Par exemple, quand vous faites l'ingénu �* propos du « fédéralisme >centrifuge » dont l'Etat belge serait le cas unique. Vous oubliez alors de dire que le >fédéralisme �* la belge n'est rien d'autre qu'une machine �* diviser et non un système >d'union, que l'objectif de la régionalisation était purement politique, en bref : qu'il >n'y a pas de fédéralisme en Belgique. Vous évoquez la Cour européenne des Droits de >l'Homme qui estime « qu'un peuple a droit �* un territoire incontesté, ce qui est valable >pour les Flamands et les Wallons ». Encore faudrait-il prouver que les Flamands et les >Wallons sont des peuples. Mais n'est-ce pas aussi valable pour les Belges ? N'ont-ils pas >eux aussi droit �* « un territoire incontesté » ? Pourquoi le droit que vous invoquez >serait-il plus valable pour des peuples hypothétiques que pour un peuple bien réel dont >l'origine se perd dans le Moyen Age et dont l'unité politique date du XVème siècle ? > >Votre interview est pleine de non-sens et de tricheries. Vous parlez de la frontière >linguistique fixée en 1963. Puis-je vous demander sur quelle base elle a été fixée ? Sur >la langue majoritairement parlée dans les communes, n'est-ce pas ? Mais quand vous >admettez qu'il y a des communes en « territoire flamand » qui sont �* 80% francophones, >curieusement le critère de la langue majoritaire n'existe plus : ces communes sont >devenues des anomalies et la frontière ne peut jamais être retouchée ! Personnellement, >je suis très gêné par le concept de « frontière linguistique » surtout si son tracé est >fixé une fois pour toutes. La ligne de passage (l'expression n'est-elle pas mieux choisie >?) entre les parlers romans et thiois n'a cessé de bouger au cours de l'histoire, vous >devriez le savoir. Elle a remonté de 20 km au moins depuis de Moyen Age. Et en plus elle >n'a jamais été très nette. Il y a encore malgré 40 ans d'apartheid linguistique belge des >minorités « oubliées » des deux côtés de votre « frontière ». Affirmer l�*-dessus que la >Flandre ni la Wallonie n'ont jamais été des espaces bilingues, c'est un mensonge >tellement gros et tellement offensant pour une multitude de compatriotes qu'il n'y a >qu'un journaliste français pour le croire. > >C'est pourtant votre interlocuteur de Libération qui avait raison : pourquoi pas un >espace bilingue plutôt que deux espaces unilingues ? C'est le bon sens même ! C'est vers >cela que l'évolution de ce pays tendait : �* force de se côtoyer dans un pays bilingue, >francophones et néerlandophones devaient finir par être eux-mêmes bilingues et noyer dans >un seul « espace bilingue » toutes les querelles stériles et passéistes qui les avaient >divisés. Mais l'histoire ne va pas toujours dans le sens du progrès et ce qu'on impose >aux populations n'est pas toujours ce qu'il y a de plus intelligent. Aujourd'hui un >ministre-président d'une Flandre qui se veut �* la pointe de la modernité se permet des >propos rétrogrades et fait preuve d'étroitesse d'esprit. Alors que tant de jeunes >néerlandophones et francophones font l'effort d'apprendre les langues de ce pays - dans >un contexte rendu assez difficile par la politique, il faut l'avouer - voil�* que vous >revenez avec de vieilles crispations nationalistes et de vieux complexes linguistiques. >Rien qu'�* vous entendre, on devine l'âge de votre électorat. > >La Belgique, bien sûr, est un accident de l'histoire. Et alors ? Les Ardennes et la côte >belge sont bien des accidents du relief, ça ne nous empêche pas de les aimer. Ce qui vous >gêne, je vais vous le dire : vous cherchez une légitimité pour la Flandre indépendante. >Derrière vos propos douteux on perçoit le malaise d'un homme qui sait que son combat >n'est pas juste et qui tente par tous les moyens de le dissimuler. Un moyen, cependant, >suffirait �* effacer tous vos scrupules : le referendum. Demander aux Belges ce qu'ils >veulent devenir ! Pourquoi ne le faites-vous pas ? Si vous êtes si sûr que les Flamands >veulent leur indépendance pourquoi ne pas légitimer par une votation populaire le >séparatisme auquel vous et vos semblables travaillez d'arrache-pied depuis 30 ans ? >Pourquoi ? Parce que vous savez bien - et les sondages le rappellent encore de temps �* >autre quand ils ne sont pas truqués - la majorité des Belges ne veut pas la séparation. >Et cela après une génération de matraquage médiatique et de ségrégation linguistique de >la dernière rigueur. C'est tout dire… > >Que reprochez-vous donc �* l'indépendance de la Belgique ? C'est un accident, d'accord. >Elle a été menée et obtenue par la bourgeoisie francophone, d'accord. Le peuple n'a pas >été consulté, d'accord. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte. A cette >époque, seule la bourgeoisie faisait de la politique et la population ne participait pas. >Donc c'est assez logique. Mais finalement il y peu de différence avec ce qui se passe >aujourd'hui : le séparatisme est le fait d'une classe politique et la population n'est >pas consultée. Dans un contexte démocratique, c'est plutôt choquant non ? Non, ça ne vous >choque pas. Les moins démocrates sont toujours les élus. Mais il y a plus fort que ça : >les bourgeois qui ont manigancé l'indépendance de la Belgique ont quand même pris les >armes. Ils ont quand même eu le courage de leurs opinions. > >Je ne vous vois pas, vous, prendre les armes pour la Flandre. Vous préférez les petites >réformes assassines, le séparatisme morceau par morceau, la zizanie linguistique >distillée par des médias et l'oppression sournoise d'un peuple trompé et dégoûté. Dommage >que dans cette affaire nous n'ayons personne �* la hauteur ! Pas de politicien >d'envergure, pas d'homme courageux, pas de tribun. Nous, la société civile, nous >assistons �* des combats de roquets trouillards et de fonctionnaires procéduriers. Si la >Belgique doit périr un jour, malgré les Belges, elle mérite quand même mieux comme >bourreaux. > >Mais ce n'est pas pour demain, M. Leterme. La Belgique est plus dure que vous ne le >croyez. J'aurais plaisir �* vous l'expliquer de vive voix si vous acceptiez de rencontrer >quelqu'un qui ne peut même pas voter pour vous. Ce qui vous manque, voyez-vous, c'est de >comprendre qu'il y a des gens qui aiment la Belgique plus que vous n'aimez la Flandre. >Ils n'ont pas le pouvoir que vous avez. On ne leur donne pas la parole dans les médias >comme �* vous. Mais ce n'est pas pour ça qu'ils vont se laisser faire. > > > > > > >Christophe Buffin de Chosal >[email protected] -- Fusti |
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![]() > Lettre ouverte �* Yves Leterme
> > Monsieur le Ministre-Président, > > Quelle affaire finalement �* propos de ces francophones qui ne seraient pas « en état > intellectuel d'apprendre le néerlandais » <CUT> > Mais ce n'est pas pour demain, M. Leterme. La Belgique est plus dure que vous ne le > croyez. J'aurais plaisir �* vous l'expliquer de vive voix si vous acceptiez de rencontrer > quelqu'un qui ne peut même pas voter pour vous. Ce qui vous manque, voyez-vous, c'est de > comprendre qu'il y a des gens qui aiment la Belgique plus que vous n'aimez la Flandre. > Ils n'ont pas le pouvoir que vous avez. On ne leur donne pas la parole dans les médias > comme �* vous. Mais ce n'est pas pour ça qu'ils vont se laisser faire. > > Christophe Buffin de Chosal > [email protected] En fait, peu importe les explications alambiquées des uns et des autres, les wallons font de la résistance au séparatisme pour pouvoir continuer �* profiter économiquement de la Flandre. Quand les flamands imposeront le séparatisme, les wallons devront se prendre en main, et par belle ou par laide, ils devront liquider nos politiciens de gauche, qui ont amené la wallonie dans l'état de décrépitude où elle se trouve. JMS |