Saviez-vous que... - 1424 - =?ISO-8859-1?Q?irr=E9alisme_oblige?=

.... il importe peu, en définitive, de s'interroger sur le réalisme de la
théorie du "grand coup", c-�*-d de la grande victoire tactique dont la
réussite était censée convaincre Russes ou Anglo-Américains de
rechercher une "paix de compromis" avec Hitler.

Le fait demeure que pour le Führer, pour ses officiers, et sans doute
pour la plus grande partie du peuple allemand, cette paix, aussi
improbable pouvait-elle sembler, était la seule alternative �* la
défaite, et le "grand coup" le seul moyen de l'obtenir.

Lorsque les deux tentatives prévues échouèrent, �* l'Est puis �* l'Ouest,
l'Allemagne n'en continua pas moins de rêver �* des formules semblables,
qui prirent tantôt la forme d'un bombardement massif de V1 et V2 sur
Londres, d'une attaque tout aussi massive de chasseurs de la Luftwaffe
sur les bombardiers américains, ou encore d'une offensive "de la
dernière chance" dans les Ardennes belges.

Malheureusement pour l'Allemagne nazie, le rapport de forces - c-�*-d la
pure et simple loi du nombre - lui était bien trop défavorable, en sorte
que loin d'améliorer sa situation militaire sur le terrain, les
différents "grands coups" ne firent au contraire que l'affaiblir, en
consommant par milliers avions et tanks, et soldats par dizaines ou
centaines de milliers.

Hitler, Manstein, l'État-major général, avaient certainement tort de
croire qu'ils pouvaient encore sauver leur mise en continuant �* parier
aussi gros

Leur problème, c'est qu'ils ne pouvaient rien faire d'autre...

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"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".