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#1 |
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![]() "Nat" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
[email protected]... J'arrive. Ca va chier. gargamel > IDÉES Quand les théoriciennes de la libération féminine succombent aux > hyperboles et aux amalgames > Elisabeth Badinter : «Le naufrage du féminisme américain» > Agrégée de philosophie, spécialiste des Lumières, observatrice de > l'évolution des moeurs, Élisabeth Badinter réagit aux évolutions les plus > radicales des féministes américaines, illustré récemment par un entretien > accordé au Figaro par la théoricienne emblématique du féminisme américain et > professeur de droit, Catharine A. MacKinnon (nos éditions du 19juillet). > LE FIGARO. - Quel combat le féminisme doit-il, selon vous, encore mener ? > Elisabeth BADINTER. - Celui pour l'égalité des sexes : c'est ça le > féminisme. Et c'est d'ailleurs cet objectif qui réconcilie les différentes > chapelles féministes. Ce combat-l�* n'est pas achevé - notamment dans deux > grands domaines. Le premier, c'est le partage des tâches dans le domaine > privé qui est loin d'être gagné. Le second domaine essentiel - qui dépend > étroitement du premier, comme on l'oublie trop souvent - c'est l'égalité des > sexes dans le travail. Or le premier domaine étant inscrit dans la sphère > privée, il semble être oublié ou laissé �* la bonne volonté des individus, > qui, comme on le sait, est fort aléatoire. On ne peut pas légiférer sur le > partage des tâches �* la maison ! Or, l'égalité des promotions et des > salaires dans la sphère professionnelle est étroitement dépendante de > l'égale répartition des charges dans la vie privée. Il s'agit d'un combat > difficile, car extrêmement complexe. L'entreprise et l'Etat ont un rôle �* > jouer, notamment par la création de crèches, de gardes d'enfants, de > facilités multiples faites aux femmes. Cette politique-l�* est essentielle et > n'est pas la plus malmenée en France, ce qui permet au taux de natalité > français de rester un des meilleurs d'Europe. Cependant, cette politique de > soutien aux mères ne suffit pas �* mettre les hommes face �* leurs > responsabilités. Même les 35 heures, censées donner plus de temps aux > parents pour s'occuper de leurs enfants, n'ont pas eu cet effet. > Contrairement aux femmes, les hommes en ont profité pour allonger leur temps > de loisir. > Au nom de quoi la femme, selon vous, se range-t-elle �* ces diktats d'un > autre âge qui n'ont plus de nécessités réelles ? > Il y a plusieurs raisons �* cela. La première, c'est que nécessité fait loi. > Il faut bien que quelqu'un prenne en charge la sphère privée. Or, cela fait > si longtemps que les femmes l'assument qu'on a fini par croire que c'était > une loi de la nature. Les cinq mille ans de distinction des rôles et des > univers ne vont pas se régler en trente ans. C'est une culture �* acquérir. > Les mentalités ont certes déj�* changé et les pères de trente ou quarante ans > ne se comportent plus comme leurs aînés. Malheureusement, les habitudes > évoluent très lentement. La deuxième raison, c'est la résurgence incroyable > depuis dix ans de tout un travail de culpabilisation des mères. > Faites-vous allusion aux nouvelles théories pédopsychiatriques enjoignant > les mères �* réintégrer le foyer familial pour le bien des enfants ? > Il s'agit d'une régression alarmante qui fait son miel du désarroi > parental - et en particulier maternel. La plupart des mères, même les plus > expérimentées, éprouvent l'angoisse de mal faire, réaction normale en > l'absence d'instinct maternel. Or, j'ai le sentiment que tous les fléaux de > notre société sont �* nouveau mis sur le compte des mères, comme au XIXe > siècle ! Que l'on s'interroge sur les difficultés scolaires des enfants, les > problèmes de la délinquance, de la drogue, l'explication servie est toujours > invariable : «C'est vous, mesdames, qui avez échoué. Vous avez écouté les > sirènes de l'indépendance et du féminisme et voil�* le prix �* payer.» Ce > discours est exactement le même que celui que j'avais observé sous la plume > des moralistes du XVIIIe quand on remit �* l'honneur, par la culpabilisation > des femmes, le concept d'instinct maternel. A deux siècles de distance, ce > discours culpabilisant fonctionne toujours, justement parce que les mères, > pas plus que les pères, ne possèdent d'instinct le don de rendre un enfant > heureux. > Stigmatisez-vous l�* une certaine volonté de puissance maternelle ? > Ce n'est pas �* elles que je le reprocherais. On fait croire aux mères > qu'elles sont responsables et bientôt coupables des échecs de leurs enfants. > Alors que donner �* son enfant exactement ce qu'il lui faut - c'est-�*-dire ni > trop, ni trop peu - relève presque d'un petit miracle. Etre une très bonne > mère est une exception. Nous sommes toutes des mères très médiocres, qui > tâtonnons et qui, parfois, faisons des erreurs, en croyant bien faire. Par > ailleurs, certains pédopsychiatres promettent aux mères que se consacrer > entièrement �* l'enfant constitue la solution �* tous ces maux. Ce qui me > fâche dans ce discours, c'est que, non content de culpabiliser les mères, on > disculpe d'un coup les pères de ne pas en faire assez et parfois on leur > reproche même d'en faire trop. Avec cette vieille rengaine de l'instinct > maternel remise �* l'honneur, on ruine 30 ans d'efforts en faveur de > l'égalité des sexes. Cette distinction des rôles sociaux et familiaux entre > hommes et femmes est un retour pur et simple au modèle rousseauiste de la > famille : les hommes dehors, les femmes dedans. D'autre part, ce que > beaucoup de pédopsychiatres ne semblent pas prendre en compte, c'est que > près d'un couple sur trois divorce en France - comme dans toutes les > démocraties occidentales. Divorcer d'un homme qui ne nous convient plus > suppose de disposer des moyens matériels de vivre sans lui. Or, si vous êtes > appelée �* vous occuper de chacun de vos enfants jusqu'�* trois ans en > refusant toute assistance, comme le recommandent certains, vous devez > renoncer �* l'indépendance financière et bien sûr �* tout espoir de carrière. > Ce n'est plus seulement l'égalité des salaires qui vous échappe mais la > possibilité même du divorce. Sous le masque d'un instinct maternel retrouvé, > c'est en réalité le comble de l'aliénation que l'on nous propose. Ce qui > m'inquiète aujourd'hui, c'est que ce discours visant �* ramener les mères �* > la maison, inaudible il y a encore dix ans, semble aujourd'hui convaincre > nombre de jeunes femmes. J'en connais qui ont fait de longues études et qui > abandonnent toute vie professionnelle quand paraît le premier enfant. > Comment jugez-vous le féminisme radical professé outre-Atlantique par Andrea > Dworkin ou Catharine MacKinnon qui repose sur une victimisation quasi > systématique de la femme ? > A lire l'interview que Mme MacKinnon a donnée au Figaro - et notamment la > comparaison des hommes aux terroristes d'al-Qaida - on pourrait croire que > le féminisme a appelé �* une séparation radicale entre l'homme bourreau et la > femme victime, soit deux ennemis irréconciliables engagés dans une guerre > totale. Or, par des propos aussi excessifs, Mac Kinnon va �* l'encontre du > but qu'elle dit rechercher : au lieu d'«éveiller les consciences», elle les > ferme. Cette analogie est d'une telle absurdité qu'elle déconsidère > littéralement le propos. L'amalgame, c'est la défaite de la pensée, le degré > zéro de la réflexion. C'est tout ce que je dénoncé dans Fausse Route (1) et > que l'on m'a d'ailleurs beaucoup reproché. Je me félicite que, pour l'heure, > la France soit relativement épargnée par ce radicalisme extrême. Si on en > est �* considérer l'homme comme l'ennemi irréductible alors ce n'est plus la > peine de militer pour l'égalité des sexes et le juste partage. Autant prôner > le séparatisme. > > Comment expliquez-vous que les trentenaires se sentent si peu concernés par > le féminisme ? > > Si le féminisme est assimilé aux positions grotesques de Mme MacKinnon, je > comprends que la nouvelle génération lui tourne le dos. Une jeune femme de > trente ans désire des rapports plus égaux avec les hommes et non la guerre. > Ces caricatures-l�* constituent un repoussoir évident. Le féminisme qui me > convient est celui qui milite pour l'équilibre des pouvoirs et non celui qui > diabolise l'homme. C'est pourquoi je suis navrée que certaines féministes > européennes cèdent aux sirènes du radicalisme anglo-saxon et puisent souvent > leurs idées dans celui-ci. Ainsi, personne n'a vraiment réalisé la gravité > d'une loi européenne qui vient d'entrer en application en juillet de cette > année. Mme Anna Diamantopoulou, commissaire chargé de l'Emploi et des > Affaires sociales au Parlement européen, a fait voter, le 17 avril 2002, une > loi contre le harcèlement sexuel ainsi défini : «Un comportement non désiré, > verbal, non verbal ou physique, �* connotation sexuelle qui tente de porter > atteinte �* la dignité d'une personne en créant une situation intimidante, > hostile, dégradante, humiliante ou offensante.» Une telle définition qui ne > distingue plus entre l'objectif et le subjectif, le réel et l'imaginaire, > s'inspire directement des féministes américaines. Voil�* le beau cadeau qu'on > laisse aux nouvelles générations ! > > (1) Odile Jacob > > > > > |
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#2 |
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![]() "gargamel" <gargamel@gargamel> a écrit dans le message de news:
[email protected]... > "Nat" <[email protected]> a écrit dans le message de news: > [email protected]... Bon. > > Elisabeth Badinter Une fasciste. > > s'inspire directement des féministes américaines. Voil�* le beau cadeau > qu'on > > laisse aux nouvelles générations ! Et puis je discute même pas tien. gargamel |