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Oud 12 september 2006, 06:55   #1
inconvenient
 
Berichten: n/a
Standaard Al massakh binafsih

Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent
,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont
fabrique de toutes pieces.
La charite commencent chez soi, d'abord.
Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour
les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans???
=================

----- Original Message -----
From: "PALESTRO" <[email protected]>
Newsgroups: soc.culture.algeria
Sent: Sunday, September 10, 2006 2:21 PM
Subject: l' Algerie une plaie béante


> Il est 22 heures, et l'avion atterrit sur l'aéroport d'Alger, en ce mois
> d'août
> 2005. Trente degrés �* l'extérieur et ma joie est immense de retrouver mon
> pays et les miens. La voiture qui nous conduit �* la maison, dans le
> centre-ville d'Alger, roule �* vive allure, comme toutes les voitures qui
> nous dépassent. Pas un policier, pas un seul barrage aux alentours.
> J'observe
> le paysage le long du littoral, j'hume les odeurs de la mer, l'air frais,
> l'odeur
> si caractéristique de mon pays, mais en observant le paysage, je suis
> légèrement dépaysée. Tout a changé depuis ma dernière visite, il y a
> quatre
> ans. Des maisons en construction, des immeubles �* profusion, de nouveaux
> hôtels, des parcs d'attraction, des fêtes foraines, les gens qui sortent
> la
> nuit, tout est nouveau. Tout me parait beau, mon pays m'a manqué ! J'aime
> ce
> pays où je suis née, j'aime cette ville où j'ai vécu. Ici je suis comme un
> poisson dans l'eau, je suis enfin chez moi.
>
> Je vais retrouver ma famille. Mon oncle était entrepreneur, il n'y a pas
> longtemps. Maintenant que de nouveaux investisseurs étrangers ont investi
> le
> marché, il ne travaille plus et a dû mettre la clé sous la porte. La plus
> jeune de ses filles travaille pour toute la famille, pour un salaire de 20
> 000 dinars (l'équivalent de 200 euros). Cette famille qui dans les années
> 1990 appartenait �* la classe moyenne, a basculé progressivement dans la
> pauvreté, comme tout un pan de la société.
> Elle est l�*, au grand complet. Je ne sais pourquoi, je la trouve
> différente
> des autres années. Le temps a passé, mais ce n'est pas seulement ça. Je ne
> sais pas. Il y a une sorte d'indifférence dans le regard des miens, comme
> s'ils
> étaient blasés de tout. Pas d'émotion ! Un accueil chaleureux certes, mais
> pas d'effusion, une sorte de pudeur. Ils cachent, ou alors ils n'ont plus
> de
> sentiments. Drôle d'impression.
>
> Misère, drogue, folie.
> Je suis pressée de redécouvrir Alger et ses ruelles, ses habitants et ses
> marchés. Je me lève tôt et j'arpente les rues, qui m'ont tellement manqué.
> Les rues sont pleines, comme d'habitude, de gens qui vaquent �* leurs
> occupations, des femmes, des hommes, très peu d'enfants. Les gens se
> promènent majoritairement seuls ou en couple, pas de bandes de jeunes
> comme
> avant. Les gens ne vous regardent pas, le regard vide, le visage grave.
> Ils
> passent devant vous, indifférents �* ce qui se passe autour d'eux. Je
> regarde
> les femmes, beaucoup portent le hidjab, certaines ont troqué le voile
> traditionnel contre un chadri (ces dernières sont tout de noir vêtues,
> portent des rangers aux pieds et des gants noirs, telles des Afghanes ;
> ici
> on les appelle les « moutahadjibat », les gardiennes de la pudeur, de la
> vertu). Quelques-unes portent des jupes courtes, des jeans. Elles
> n'attirent
> pas les regards des hommes, ils ne les voient pas, trop occupés par leurs
> problèmes de survie.
>
> Ce que la nuit de mon arrivée a camouflé pendant quelques heures,
> m'apparaît
> clairement en plein jour : la misère ambiante. En effet, les rues sont
> jonchées de détritus, les gens sont amaigris, les mendiants et surtout les
> mendiantes prennent position devant les banques, les commerces et la
> Poste.
> Des femmes jeunes pour la plupart, avec un ou deux enfants en bas âge.
> L'ambiance
> est pesante. Je me sens mal �* l'aise. Je ne reconnais plus Alger, tout est
> différent.
>
> 'architecture, les gens, les magasins, la mentalité. J'ai une drôle
> d'impression.
> J'étouffe ! Je m'arrête �* un café, situé place Audin. Un café superbe �*
> l'extérieur,
> mais qui dénote dans ce lieu de misère. Les serveurs et, fait nouveau, des
> serveuses, vous attendent. C'est un café �* la décoration typiquement
> américaine. Style pub où la musique joue �* fond les décibels, on s'entend
> �*
> peine parler, des fauteuils confortables, mais un accueil déplorable. Ici
> ni
> bonjour ni au revoir, c'est froid, aussi froid que la déco ! On m'apporte
> la
> note et je reste choquée par le prix du café : 50 dinars la tasse, pour un
> fond de café infect ! Je me demande �* quelle clientèle est destiné ce
> genre
> de pub. En fait, je me rends compte qu'ils ont une toute nouvelle
> clientèle
> : les enfants des nouveaux riches.
>
> Les charognards, qui se sont enrichis sur le dos des milliers de morts,
> des
> décennies noires. Car pendant que certains donnaient leur vie, ou étaient
> tués arbitrairement, d'autres s'enrichissaient �* outrance. Si durant ces
> années noires, personne n'osait plus montrer sa fortune, maintenant, tout
> cela a changé. Les riches étalent leurs fortunes, car ici, pour être
> considéré un minimum, il faut avoir de l'argent, beaucoup d'argent. Vous
> ne
> valez que ce que vous avez dans votre portefeuille ! L'argent est tout,
> votre ami et votre nouveau Dieu.
>
> Pour vivre �* Alger, il faut avoir beaucoup d'argent, et tous les moyens
> sont
> bons pour s'en procurer. De la prostitution au proxénétisme, du vol au
> racket, de l'abus de biens sociaux au détournement d'argent, tous les
> coups
> sont permis. Personne ne fait confiance en personne. Tout le monde vole
> tout
> le monde, tout le monde trompe tout le monde. Tout se monnaye. Le moindre
> service demande �* être payé. La « chipa » - traduisez « pot-de-vin » -, il
> n'y
> a que ça qui marche. Il faut dire que même lorsque vous êtes dans votre
> droit, vous n'obtenez pas gain de cause si vous ne connaissez pas
> quelqu'un
> pour vous venir en aide. L'État est complètement démissionnaire. Aucune
> structure, aucun organisme, rien ne fonctionne sans la « chipa ».
>
> J'ai l'impression d'être sur une autre planète. Les valeurs ont changé. À
> Alger, on admire et on envie les prostituées : « Elles sont les seules �*
> survivre dans ce monde de requins ! », me dit-on. La prostitution est
> devenue chose banale ici, cela ne choque plus.
>
> Beaucoup de mes compatriotes se droguent : �* l'alcool, �* la cocaïne, �*
> l'héroïne,
> �* la colle, aux médicaments. Des amis et quelques membres de la famille
> prennent des médicaments. Je réalise que quand ils n'ont pas de
> tranquillisants, de calmants, d'antidépresseurs ou de somnifères, ils
> deviennent comme fous, en état de manque. Ils me disent que sans ces
> médicaments, ils n'arrivent pas �* dormir. Et quand je leur dis que cela
> peut
> les tuer, ils partent d'un éclat de rire, comme si je venais de dire une
> absurdité, et me répondent : « Mais nous sommes déj�* morts ! » Même s'il
> est
> difficile d'apprécier l'ampleur du fléau, l'alcool fait des ravages aussi
> bien chez les hommes que chez les femmes, surtout le jeudi soir,
> l'équivalent
> du samedi en France. Ce soir-l�*, les cabarets de la rue Didouche Mourad ne
> désemplissent pas, l'alcool coule �* flot, et les prostituées s'y pressent
> par centaines. Ces lieux de débauche charrient toute la misère de
> l'Algérie.
> Ici on abuse de tout, on est excessif dans tout. On cherche l'oubli. c'est
> ça. ou l'on devient fou.
>
> Fou, comme ce semblant de vie que mènent mes compatriotes. Fou comme ce
> père
> qui jette ses enfants et sa femme �* la rue, car malade ou trop vieille, et
> qui se remarie avec une jeune de dix-sept ans. Sans honte et sans
> scrupule,
> on change de femme comme on change un vieux meuble. Fou, comme ce gosse
> qui
> erre dans les rues, la nuit tombée, �* la recherche de quoi manger. Car
> ici,
> il arrive qu'on meure de faim. On meurt de tout : de désespoir, de manque
> de
> soin, de colère, d'injustice. Rien n'est juste, rien n'est normal. Les
> monstres d'hier sont devenus les nababs d'aujourd'hui. Les bourreaux
> côtoient les victimes et ce sont les victimes qui ont honte. Le monde
> marche
> �* l'envers. Je suis déboussolée. Je me remets en question. Suis-je aussi
> naïve que ça de croire encore �* la justice de l'homme ou au moins �* la
> justice du ciel ?
>
> Je réalise, comme la majorité des Algériens que j'ai rencontrés, que nous
> avons été bernés par nos gouvernants. Ils ont brouillé les cartes, car
> certains des bourreaux d'hier, islamistes ralliés au pouvoir (ou dont ils
> ont été les supplétifs pendant la guerre elle-même), qui ont tué, volé,
> racketté, violé et détruit des vies, voire toute une génération et même
> les
> générations �* venir, qui vivent dans le luxe et l'opulence. Avec la «
> concorde nationale », une partie de ceux qu'hier nos gouvernants
> qualifiaient de « terroristes » sont indemnisés par l'État, sont
> réhabilités
> et s'offrent aujourd'hui une respectabilité et une nouvelle vie, tandis
> que
> leurs victimes errent comme des fous dans nos rues, étroites, sales, dans
> le
> dénuement et l'insécurité la plus totale. Et cela sans parler de tous ces
> militaires qui ont massacré des dizaines de milliers de jeunes et qui non
> seulement bénéficient d'une totale impunité mais sont félicités par le
> pouvoir.
>
> Les victimes de toute cette folie ne sont autres que ce peuple, ce pauvre
> peuple qui ne vit plus mais qui survit, ce peuple livré �* lui-même et qui
> ne
> voit toujours pas les dividendes de la vente du pétrole, qui apprend par
> parabole interposée que jamais les caisses des pays fournisseurs d'or noir
> n'ont
> été aussi pleines. Et quand je demande aux gens : « Mais où va l'argent du
> pétrole ? », on me répond : « Va faire un tour au Club des Pins ! »
>
> Club des Pins, club des riches
> Ah ! Le mythique Club des Pins, il porte bien son nom. C'est vraiment un
> club, le club des riches ! Le contraste est saisissant : ici ne règnent
> que
> luxe, splendeur et beauté. Une concentration de belles voitures, de belles
> maisons, mais aussi de policiers et de militaires. Pour entrer, il faut
> montrer patte blanche, avoir son « visa », faire partie de la nomenclature
> ou avoir au moins une connaissance. Moi j'ai cette connaissance qui
> m'ouvre
> la porte et me permet d'accéder �* ce lieu dont toute l'Algérie parle.
>
> Dans mon pays, certains endroits sont interdits au peuple !
> Je ne suis pas au bout de mon étonnement, car arrivé �* Club des Pins,
> c'est
> un paysage féerique que vous avez sous les yeux : des allées superbes,
> bordées de palmiers et de fleurs, même les plus beaux oiseaux y ont élu
> domicile ! La mer est bleue, assortie au ciel, pas de fausse note, la
> perfection dans tout. Les maisons qui s'étalent sous mes yeux me laissent
> perplexe. De grandes villas, mais pas comme celles vues aux alentours
> d'Alger,
> ce sont des maisons de style « colonial », avec piscines et jardins. Elles
> sont assorties au paysage, pour ne pas heurter le regard de leurs
> habitants
> : des généraux, des officiers, de hauts fonctionnaires et leurs familles.
> Dans ce coin de paradis, les palmiers, les magnolias et les jasmins
> débordent sur la route. Ils sont arrosés deux �* trois fois par jour, alors
> que dans le centre-ville, les gens attendent l'heure �* laquelle l'eau
> arrive
> pour pouvoir se laver ! Ici la sécurité est assurée �* outrance, �* chaque
> entrée (entrée dans le complexe, accès au parking, accès �* la plage) est
> posté un policier ou un militaire en arme. Interdiction de jeter un
> papier,
> interdiction d'arracher une fleur. Si vous enfreignez ces règles, aussitôt
> la sécurité vous interpelle. Les magnolias bénéficient de plus de
> protection
> que les citoyens. À l'intérieur du complexe, il y a même un commissariat.
> C'est
> une ville dans la ville !
>
> C'est un autre monde qui s'offre �* vous. Dans ce complexe touristique ce
> sont bikinis (contrairement aux autres plages, où les femmes se baignent
> plus souvent en hidjab), portables, décapotables, 4x4, jet ski et frime.
> Les
> jeunes filles que je rencontre sur la plage ne sont autres que les enfants
> de ces nouveaux riches. Cigarette �* la bouche, elles déambulent dans le
> complexe, accrochées �* la taille de leur petit ami. Elles n'ont pas
> quatorze
> ans, ne parlent qu'en français et vous regardent étonnées quand vous osez
> dire un mot en arabe. Elles sont méprisantes et méprisables. La relève est
> assurée ! Elles ne sont pas très nombreuses, car la plupart des enfants de
> nos nouveaux « maîtres » passent en général leurs vacances de juillet-août
> en Suisse ou aux États-Unis. Alors durant cette période, quelques civils
> de
> mon pays ont l'autorisation de venir �* Club des Pins. Il faut bien que les
> quelques commerçants de ce complexe continuent �* vivre.. J'ai honte d'être
> l�*. J'ai honte, car ces gens qui ne peuvent accéder �* ce lieu ne sont
> autres
> que mes grands-parents, mes cousins et mes oncles. Honte d'être une
> privilégiée, de pouvoir me baigner en toute sécurité, dans une eau propre,
> car ici on a détourné les égouts vers les plages laissées �* la population,
> qui elle, peut continuer �* avaler de l'eau polluée. Mais, me direz-vous,
> on
> lui fait avaler pire !
>
> Tant pis pour les morts
> Et le pire c'est la loi sur la réconciliation, qu'on s'apprête �* lui faire
> voter, qui fait d'elle la victime mais aussi la complice de toutes ces
> tueries, de tous ces crimes impunis, pour l'éternité. À Alger, on ne parle
> pas de politique, non plus par peur, mais pas dégoût. Ici on fait preuve
> d'une
> grande lucidité, l'argument de la fibre nationale tant brandi par nos
> gouvernants ne tient plus. Tout le monde sait tout, les langues se
> délient,
> tout le monde a compris qu'un complot s'était fait sur le dos du peuple.
> Ils
> disent savoir que l'armée a été la complice et pour certains
> l'instigatrice
> de toutes ces tueries, de tout ce chaos. On me parle d'une grotte située
> non
> loin de Tipaza, où l'on tuait et jetait les corps �* la mer. On me parle de
> ces jeunes gens, morts �* la fleur de l'âge pour protéger les intérêts des
> uns avec la complicité des autres.
>
> À Alger, les tremblements de terres et les inondations de Bab El-Oued ont
> marqué les esprits et chacun y va de son interprétation de ces phénomènes
> naturels. Pour certains, tous ces phénomènes sont les prémices de la fin
> du
> monde, c'est pourquoi beaucoup de femmes ont décidé de mettre le hidjab,
> pour être prête �* se présenter devant Dieu. Pour d'autres, c'est la faute
> du
> gouvernement, qui n'a pas su ou n'a pas voulu anticiper ces catastrophes.
>
> D'aucuns disent que durant quinze jours après les inondations de Bab
> El-Oued, la mer a continué �* vomir les corps, qu'elle n'a pu engloutir. Et
> pour rendre hommage aux milliers de morts, l'État a construit un stade de
> football, sur le front de mer, en guise de stèle ! Tout est bien dans le
> meilleur des mondes ! On efface tout et on recommence et tant pis pour ces
> morts et tant pis pour ceux qui restent et qui souffrent en silence, qui
> n'ont
> plus de maisons, qui n'ont plus rien, que leurs yeux pour pleurer.
>
> La gangrène de la corruption
> L'Algérie et une plaie géante sur laquelle on s'acharne encore.
> En effet, en plus de l'insécurité, de la prostitution, de l'alcoolisme, de
> l'arbitraire,
> de l'injustice, des maladies, de l'indifférence, s'ajoute la cherté de la
> vie. Tout est cher : aussi bien les produits de première nécessité que les
> autres produits. Les gens n'arrivent plus �* boucler les fins de mois,
> leurs
> salaires mensuels de 15 000 dinars (150 euros) ne suffisent plus (pour les
> plus chanceux qui ont encore un travail) pour vivre dans des conditions
> décentes. Les médicaments sont hors de prix. Les antibiotiques avoisinent
> les 1 500 dinars la boite. Les gens, faute de moyens, se laissent mourir.
> Ici il faut choisir entre se soigner ou manger, on ne peut pas faire les
> deux ; et le choix est vite fait, car les familles ne vivent en général
> qu'avec
> un salaire de misère. Le chômage touche tout le monde et toutes les
> catégories de personnes, des analphabètes aux universitaires, des jeunes
> aux
> vieux, des femmes aux hommes. Avec la corruption, la misère et le chômage
> sont les plus grands fléaux de ce pays.
>
> La corruption a rongé le peu de structure qui restait. Comme une gangrène,
> elle touche toutes les infrastructures. Les hôpitaux sont vides de tout,
> mais pleins de malades. Il y a très peu de médecins, beaucoup se sont
> exilés. Les urgences ressemblent plus �* une cour des miracles qu'�* un
> hôpital. À l'hôpital Mustapha, tout est volé par le corps médical. Les
> médecins volent les appareils de radiologie et les scanners, les
> infirmiers
> volent les médicaments qu'ils revendent au marché noir, les aides
> soignants
> volent les draps et tout ce qu'ils peuvent trouver, les cuisiniers volent
> la
> viande destinée aux malades, qu'ils revendent aux peu scrupuleux
> restaurateurs. Et ainsi de suite. Tout est gangrené, tout est asphyxié par
> la corruption.
> Le plus troublant �* Alger, c'est que, �* l'image de l'État, personne
> n'assume
> ses responsabilités. Tout le monde vit au jour le jour, sans se demander
> ce
> qui va se passer demain. Ici on ne pense qu'�* s'évader. Les parcs
> d'attractions
> rencontrent un franc succès auprès de la population. Il faut dire qu'en
> Algérie tout ce qui est distraction n'est pas cher, c'est tout ce que le
> peuple peut s'offrir d'ailleurs ! Je suis allée au parc zoologique de
> Ben-Aknoun, �* l'intérieur il y a des manèges, pour les enfants mais aussi
> pour les adultes, des femmes en hidjab, des hommes en kamis s'y donnent �*
> cour joie. C'est l�* que j'ai vu deux ou trois « Moutahadjibat» avec des
> lunettes de soleil pour cacher leurs yeux, �* deux heures du matin !
> Tout est faux ! Tout est hypocrite !
>
> C'est mon dernier soir �* Alger et toute la famille est triste de notre
> départ. Pendant un temps, nous avons été leurs « gardes fous », nous
> étions
> des gens normaux, nous les aimions pour eux et non pour ce qu'ils
> pouvaient
> nous apporter. Impression qu'ils n'ont pas eue depuis longtemps. Ils nous
> offrent tout ce qu'ils peuvent nous offrir. Ils nous proposent de rester
> dans notre pays. Ils nous disent qu'ici en Algérie tout est difficile,
> mais
> que c'est quand même mieux que de vivre en exil, loin de sa famille, loin
> de
> la chaleur humaine, loin des siens, de ses racines, dans un pays qui ne
> veut
> plus de nous, qui nous traite comme des pestiférés et dans lequel nous
> perdons notre énergie.
> Je pensais les plaindre, ce sont eux qui me plaignent. Je pars les larmes
> aux yeux, je quitte ma patrie vers ce pays qui est la France et que j'aime
> comme un enfant aime sa mère. même si elle le rejette.
>
>
>



 
Oud 12 september 2006, 10:55   #2
Plekszy-Gladz
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Al massakh binafsih

"inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05...
> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent
> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont
> fabrique de toutes pieces.
> La charite commencent chez soi, d'abord.
> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour
> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans???
> =================
>

Encore une beau théatre d'opération �* venir pour Al Qaïda.

Amaïh


 
Oud 12 september 2006, 14:35   #3
Looping
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Al massakh binafsih


"inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05...
> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent
> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont
> fabrique de toutes pieces.
> La charite commencent chez soi, d'abord.
> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour
> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans???
> =================
>


et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et
insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout

--
Looping


 
Oud 13 september 2006, 12:25   #4
Hermes
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Al massakh binafsih

Ce beau jour d'Eté Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, "Looping"
<[email protected]> tu écris dans ce forum de
discussion:

>
>"inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
>zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05...
>> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
>> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent
>> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont
>> fabrique de toutes pieces.
>> La charite commencent chez soi, d'abord.
>> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour
>> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans???
>> =================
>>

>
>et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et
>insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout


C'est le monde entier qui traîte looping va traîner en justice pour
l'avoir "insulté".

Il veut être certain que les imôts qu'il paie le serviront "utilement"
(mouarfffffff)...

--
Hermes
__

 
Oud 13 september 2006, 14:25   #5
l'emmerdeur
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Al massakh binafsih

On Wed, 13 Sep 2006 13:20:59 +0200, Hermes <Hermes [email protected]> :

>Ce beau jour d'Eté Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, "Looping"
><[email protected]> tu écris dans ce forum de
>discussion:
>
>>
>>"inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
>>zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05...
>>> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
>>> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent
>>> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont
>>> fabrique de toutes pieces.
>>> La charite commencent chez soi, d'abord.
>>> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour
>>> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans???
>>> =================
>>>

>>
>>et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et
>>insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout

>
>C'est le monde entier qui traîte looping va traîner en justice pour
>l'avoir "insulté".
>
>Il veut être certain que les imôts qu'il paie le serviront "utilement"
>(mouarfffffff)...


Mon pauvre garçon tu es pathétique.
 
Oud 13 september 2006, 16:35   #6
Nicole
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Al massakh binafsih

Hermes a formulé ce mercredi :
> Ce beau jour d'Eté Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, "Looping"
> <[email protected]> tu écris dans ce forum de
> discussion:
>
>>
>> "inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
>> zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05...
>>> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
>>> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent
>>> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont
>>> fabrique de toutes pieces.
>>> La charite commencent chez soi, d'abord.
>>> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour
>>> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans???
>>> =================
>>>

>>
>> et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et
>> insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout

>
> C'est le monde entier qui traîte looping va traîner en justice pour
> l'avoir "insulté".
>
> Il veut être certain que les imôts qu'il paie le serviront "utilement"
> (mouarfffffff)...


----------

Pffff, ce crétin de looping ne reconnaît même plus la conjugaison
francaise élémentaire.
-------------

:D

--
Nicole ni cravate :-)


 
Oud 13 september 2006, 16:45   #7
Nicole
 
Berichten: n/a
Standaard Re: Al massakh binafsih

l'emmerdeur a présenté l'énoncé suivant :
> On Wed, 13 Sep 2006 13:20:59 +0200, Hermes <Hermes [email protected]> :
>
>> Ce beau jour d'Eté Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, "Looping"
>> <[email protected]> tu écris dans ce forum de
>> discussion:
>>
>>>
>>> "inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
>>> zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05...
>>>> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
>>>> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent
>>>> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont
>>>> fabrique de toutes pieces.
>>>> La charite commencent chez soi, d'abord.
>>>> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour
>>>> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans???
>>>> =================
>>>>
>>>
>>> et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et
>>> insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout

>>
>> C'est le monde entier qui traîte looping va traîner en justice pour
>> l'avoir "insulté".
>>
>> Il veut être certain que les imôts qu'il paie le serviront "utilement"
>> (mouarfffffff)...

>
> Mon pauvre garçon tu es pathétique.


ah non, il est vraiment comique :D

--
Nicole ni cravate :-)


 
Oud 13 september 2006, 20:05   #8
lOyAlKaDoR
 
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Standaard Re: Al massakh binafsih

Le Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, Looping a écrit�*:
>
>
> et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et
> insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout


Et voila, maintenant c'est a Driss que tu cherche misère
et dire que Lenel (que tu insulte régulièrement) te
trouve de la "maturité"
 
Oud 13 september 2006, 20:05   #9
eraK4you
 
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Standaard Re: Al massakh binafsih

Le Wed, 13 Sep 2006 17:34:46 +0200, Nicole a écrit�*:

A force de lécher les bottes de Looping, tu va gercé !!!

 
Oud 13 september 2006, 20:15   #10
eraK4you
 
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Standaard Re: Al massakh binafsih

Le Wed, 13 Sep 2006 17:35:20 +0200, Nicole a écrit�*:

> l'emmerdeur a présenté l'énoncé suivant :


>>
>> Mon pauvre garçon tu es pathétique.

>
> ah non, il est vraiment comique :D


Et elle suce, elle suce !!!!
 
Oud 13 september 2006, 20:15   #11
eraK4you
 
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Standaard Re: Al massakh binafsih

Le Wed, 13 Sep 2006 15:20:20 +0200, l'emmerdeur a écrit�*:

> Mon pauvre garçon tu es pathétique.


Et vous, insignifiant

 
Oud 14 september 2006, 14:05   #12
Hermes
 
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Standaard Re: Al massakh binafsih

Ce beau jour d'Eté Wed, 13 Sep 2006 21:05:44 +0200, eraK4you
<[email protected]> tu écris dans ce forum de discussion:

>Le Wed, 13 Sep 2006 17:35:20 +0200, Nicole a écrit�*:
>
>> l'emmerdeur a présenté l'énoncé suivant :

>
>>>
>>> Mon pauvre garçon tu es pathétique.

>>
>> ah non, il est vraiment comique :D

>
>Et elle suce, elle suce !!!!


Tiens je pensais qu'il n'y avit que Louise qui sucait...

;--)

--
Hermes
__

 
Oud 14 september 2006, 18:25   #13
dFD
 
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Standaard Re: Al massakh binafsih

"inconvenient" <[email protected]> schreef in bericht
news:zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05...
> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent
> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont
> fabrique de toutes pieces.
> La charite commencent chez soi, d'abord.
> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour
> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans???
> =================
>
> ----- Original Message -----
> From: "PALESTRO" <[email protected]>
> Newsgroups: soc.culture.algeria
> Sent: Sunday, September 10, 2006 2:21 PM
> Subject: l' Algerie une plaie béante
>
>
>> Il est 22 heures, et l'avion atterrit sur l'aéroport d'Alger, en ce mois
>> d'août
>> 2005. Trente degrés �* l'extérieur et ma joie est immense de retrouver mon
>> pays et les miens. La voiture qui nous conduit �* la maison, dans le
>> centre-ville d'Alger, roule �* vive allure, comme toutes les voitures qui
>> nous dépassent. Pas un policier, pas un seul barrage aux alentours.
>> J'observe
>> le paysage le long du littoral, j'hume les odeurs de la mer, l'air frais,
>> l'odeur
>> si caractéristique de mon pays, mais en observant le paysage, je suis
>> légèrement dépaysée. Tout a changé depuis ma dernière visite, il y a
>> quatre
>> ans. Des maisons en construction, des immeubles �* profusion, de nouveaux
>> hôtels, des parcs d'attraction, des fêtes foraines, les gens qui sortent
>> la
>> nuit, tout est nouveau. Tout me parait beau, mon pays m'a manqué ! J'aime
>> ce
>> pays où je suis née, j'aime cette ville où j'ai vécu. Ici je suis comme
>> un
>> poisson dans l'eau, je suis enfin chez moi.
>>
>> Je vais retrouver ma famille. Mon oncle était entrepreneur, il n'y a pas
>> longtemps. Maintenant que de nouveaux investisseurs étrangers ont investi
>> le
>> marché, il ne travaille plus et a dû mettre la clé sous la porte. La plus
>> jeune de ses filles travaille pour toute la famille, pour un salaire de
>> 20
>> 000 dinars (l'équivalent de 200 euros). Cette famille qui dans les années
>> 1990 appartenait �* la classe moyenne, a basculé progressivement dans la
>> pauvreté, comme tout un pan de la société.
>> Elle est l�*, au grand complet. Je ne sais pourquoi, je la trouve
>> différente
>> des autres années. Le temps a passé, mais ce n'est pas seulement ça. Je
>> ne
>> sais pas. Il y a une sorte d'indifférence dans le regard des miens, comme
>> s'ils
>> étaient blasés de tout. Pas d'émotion ! Un accueil chaleureux certes,
>> mais
>> pas d'effusion, une sorte de pudeur. Ils cachent, ou alors ils n'ont plus
>> de
>> sentiments. Drôle d'impression.
>>
>> Misère, drogue, folie.
>> Je suis pressée de redécouvrir Alger et ses ruelles, ses habitants et ses
>> marchés. Je me lève tôt et j'arpente les rues, qui m'ont tellement
>> manqué.
>> Les rues sont pleines, comme d'habitude, de gens qui vaquent �* leurs
>> occupations, des femmes, des hommes, très peu d'enfants. Les gens se
>> promènent majoritairement seuls ou en couple, pas de bandes de jeunes
>> comme
>> avant. Les gens ne vous regardent pas, le regard vide, le visage grave.
>> Ils
>> passent devant vous, indifférents �* ce qui se passe autour d'eux. Je
>> regarde
>> les femmes, beaucoup portent le hidjab, certaines ont troqué le voile
>> traditionnel contre un chadri (ces dernières sont tout de noir vêtues,
>> portent des rangers aux pieds et des gants noirs, telles des Afghanes ;
>> ici
>> on les appelle les « moutahadjibat », les gardiennes de la pudeur, de la
>> vertu). Quelques-unes portent des jupes courtes, des jeans. Elles
>> n'attirent
>> pas les regards des hommes, ils ne les voient pas, trop occupés par leurs
>> problèmes de survie.
>>
>> Ce que la nuit de mon arrivée a camouflé pendant quelques heures,
>> m'apparaît
>> clairement en plein jour : la misère ambiante. En effet, les rues sont
>> jonchées de détritus, les gens sont amaigris, les mendiants et surtout
>> les
>> mendiantes prennent position devant les banques, les commerces et la
>> Poste.
>> Des femmes jeunes pour la plupart, avec un ou deux enfants en bas âge.
>> L'ambiance
>> est pesante. Je me sens mal �* l'aise. Je ne reconnais plus Alger, tout
>> est
>> différent.
>>
>> 'architecture, les gens, les magasins, la mentalité. J'ai une drôle
>> d'impression.
>> J'étouffe ! Je m'arrête �* un café, situé place Audin. Un café superbe �*
>> l'extérieur,
>> mais qui dénote dans ce lieu de misère. Les serveurs et, fait nouveau,
>> des
>> serveuses, vous attendent. C'est un café �* la décoration typiquement
>> américaine. Style pub où la musique joue �* fond les décibels, on s'entend
>> �*
>> peine parler, des fauteuils confortables, mais un accueil déplorable. Ici
>> ni
>> bonjour ni au revoir, c'est froid, aussi froid que la déco ! On m'apporte
>> la
>> note et je reste choquée par le prix du café : 50 dinars la tasse, pour
>> un
>> fond de café infect ! Je me demande �* quelle clientèle est destiné ce
>> genre
>> de pub. En fait, je me rends compte qu'ils ont une toute nouvelle
>> clientèle
>> : les enfants des nouveaux riches.
>>
>> Les charognards, qui se sont enrichis sur le dos des milliers de morts,
>> des
>> décennies noires. Car pendant que certains donnaient leur vie, ou étaient
>> tués arbitrairement, d'autres s'enrichissaient �* outrance. Si durant ces
>> années noires, personne n'osait plus montrer sa fortune, maintenant, tout
>> cela a changé. Les riches étalent leurs fortunes, car ici, pour être
>> considéré un minimum, il faut avoir de l'argent, beaucoup d'argent. Vous
>> ne
>> valez que ce que vous avez dans votre portefeuille ! L'argent est tout,
>> votre ami et votre nouveau Dieu.
>>
>> Pour vivre �* Alger, il faut avoir beaucoup d'argent, et tous les moyens
>> sont
>> bons pour s'en procurer. De la prostitution au proxénétisme, du vol au
>> racket, de l'abus de biens sociaux au détournement d'argent, tous les
>> coups
>> sont permis. Personne ne fait confiance en personne. Tout le monde vole
>> tout
>> le monde, tout le monde trompe tout le monde. Tout se monnaye. Le moindre
>> service demande �* être payé. La « chipa » - traduisez « pot-de-vin » -,
>> il n'y
>> a que ça qui marche. Il faut dire que même lorsque vous êtes dans votre
>> droit, vous n'obtenez pas gain de cause si vous ne connaissez pas
>> quelqu'un
>> pour vous venir en aide. L'État est complètement démissionnaire. Aucune
>> structure, aucun organisme, rien ne fonctionne sans la « chipa ».
>>
>> J'ai l'impression d'être sur une autre planète. Les valeurs ont changé. À
>> Alger, on admire et on envie les prostituées : « Elles sont les seules �*
>> survivre dans ce monde de requins ! », me dit-on. La prostitution est
>> devenue chose banale ici, cela ne choque plus.
>>
>> Beaucoup de mes compatriotes se droguent : �* l'alcool, �* la cocaïne, �*
>> l'héroïne,
>> �* la colle, aux médicaments. Des amis et quelques membres de la famille
>> prennent des médicaments. Je réalise que quand ils n'ont pas de
>> tranquillisants, de calmants, d'antidépresseurs ou de somnifères, ils
>> deviennent comme fous, en état de manque. Ils me disent que sans ces
>> médicaments, ils n'arrivent pas �* dormir. Et quand je leur dis que cela
>> peut
>> les tuer, ils partent d'un éclat de rire, comme si je venais de dire une
>> absurdité, et me répondent : « Mais nous sommes déj�* morts ! » Même s'il
>> est
>> difficile d'apprécier l'ampleur du fléau, l'alcool fait des ravages aussi
>> bien chez les hommes que chez les femmes, surtout le jeudi soir,
>> l'équivalent
>> du samedi en France. Ce soir-l�*, les cabarets de la rue Didouche Mourad
>> ne
>> désemplissent pas, l'alcool coule �* flot, et les prostituées s'y pressent
>> par centaines. Ces lieux de débauche charrient toute la misère de
>> l'Algérie.
>> Ici on abuse de tout, on est excessif dans tout. On cherche l'oubli.
>> c'est
>> ça. ou l'on devient fou.
>>
>> Fou, comme ce semblant de vie que mènent mes compatriotes. Fou comme ce
>> père
>> qui jette ses enfants et sa femme �* la rue, car malade ou trop vieille,
>> et
>> qui se remarie avec une jeune de dix-sept ans. Sans honte et sans
>> scrupule,
>> on change de femme comme on change un vieux meuble. Fou, comme ce gosse
>> qui
>> erre dans les rues, la nuit tombée, �* la recherche de quoi manger. Car
>> ici,
>> il arrive qu'on meure de faim. On meurt de tout : de désespoir, de manque
>> de
>> soin, de colère, d'injustice. Rien n'est juste, rien n'est normal. Les
>> monstres d'hier sont devenus les nababs d'aujourd'hui. Les bourreaux
>> côtoient les victimes et ce sont les victimes qui ont honte. Le monde
>> marche
>> �* l'envers. Je suis déboussolée. Je me remets en question. Suis-je aussi
>> naïve que ça de croire encore �* la justice de l'homme ou au moins �* la
>> justice du ciel ?
>>
>> Je réalise, comme la majorité des Algériens que j'ai rencontrés, que nous
>> avons été bernés par nos gouvernants. Ils ont brouillé les cartes, car
>> certains des bourreaux d'hier, islamistes ralliés au pouvoir (ou dont ils
>> ont été les supplétifs pendant la guerre elle-même), qui ont tué, volé,
>> racketté, violé et détruit des vies, voire toute une génération et même
>> les
>> générations �* venir, qui vivent dans le luxe et l'opulence. Avec la «
>> concorde nationale », une partie de ceux qu'hier nos gouvernants
>> qualifiaient de « terroristes » sont indemnisés par l'État, sont
>> réhabilités
>> et s'offrent aujourd'hui une respectabilité et une nouvelle vie, tandis
>> que
>> leurs victimes errent comme des fous dans nos rues, étroites, sales, dans
>> le
>> dénuement et l'insécurité la plus totale. Et cela sans parler de tous ces
>> militaires qui ont massacré des dizaines de milliers de jeunes et qui non
>> seulement bénéficient d'une totale impunité mais sont félicités par le
>> pouvoir.
>>
>> Les victimes de toute cette folie ne sont autres que ce peuple, ce pauvre
>> peuple qui ne vit plus mais qui survit, ce peuple livré �* lui-même et qui
>> ne
>> voit toujours pas les dividendes de la vente du pétrole, qui apprend par
>> parabole interposée que jamais les caisses des pays fournisseurs d'or
>> noir n'ont
>> été aussi pleines. Et quand je demande aux gens : « Mais où va l'argent
>> du
>> pétrole ? », on me répond : « Va faire un tour au Club des Pins ! »
>>
>> Club des Pins, club des riches
>> Ah ! Le mythique Club des Pins, il porte bien son nom. C'est vraiment un
>> club, le club des riches ! Le contraste est saisissant : ici ne règnent
>> que
>> luxe, splendeur et beauté. Une concentration de belles voitures, de
>> belles
>> maisons, mais aussi de policiers et de militaires. Pour entrer, il faut
>> montrer patte blanche, avoir son « visa », faire partie de la
>> nomenclature
>> ou avoir au moins une connaissance. Moi j'ai cette connaissance qui
>> m'ouvre
>> la porte et me permet d'accéder �* ce lieu dont toute l'Algérie parle.
>>
>> Dans mon pays, certains endroits sont interdits au peuple !
>> Je ne suis pas au bout de mon étonnement, car arrivé �* Club des Pins,
>> c'est
>> un paysage féerique que vous avez sous les yeux : des allées superbes,
>> bordées de palmiers et de fleurs, même les plus beaux oiseaux y ont élu
>> domicile ! La mer est bleue, assortie au ciel, pas de fausse note, la
>> perfection dans tout. Les maisons qui s'étalent sous mes yeux me laissent
>> perplexe. De grandes villas, mais pas comme celles vues aux alentours
>> d'Alger,
>> ce sont des maisons de style « colonial », avec piscines et jardins.
>> Elles
>> sont assorties au paysage, pour ne pas heurter le regard de leurs
>> habitants
>> : des généraux, des officiers, de hauts fonctionnaires et leurs familles.
>> Dans ce coin de paradis, les palmiers, les magnolias et les jasmins
>> débordent sur la route. Ils sont arrosés deux �* trois fois par jour,
>> alors
>> que dans le centre-ville, les gens attendent l'heure �* laquelle l'eau
>> arrive
>> pour pouvoir se laver ! Ici la sécurité est assurée �* outrance, �* chaque
>> entrée (entrée dans le complexe, accès au parking, accès �* la plage) est
>> posté un policier ou un militaire en arme. Interdiction de jeter un
>> papier,
>> interdiction d'arracher une fleur. Si vous enfreignez ces règles,
>> aussitôt
>> la sécurité vous interpelle. Les magnolias bénéficient de plus de
>> protection
>> que les citoyens. À l'intérieur du complexe, il y a même un commissariat.
>> C'est
>> une ville dans la ville !
>>
>> C'est un autre monde qui s'offre �* vous. Dans ce complexe touristique ce
>> sont bikinis (contrairement aux autres plages, où les femmes se baignent
>> plus souvent en hidjab), portables, décapotables, 4x4, jet ski et frime.
>> Les
>> jeunes filles que je rencontre sur la plage ne sont autres que les
>> enfants
>> de ces nouveaux riches. Cigarette �* la bouche, elles déambulent dans le
>> complexe, accrochées �* la taille de leur petit ami. Elles n'ont pas
>> quatorze
>> ans, ne parlent qu'en français et vous regardent étonnées quand vous osez
>> dire un mot en arabe. Elles sont méprisantes et méprisables. La relève
>> est
>> assurée ! Elles ne sont pas très nombreuses, car la plupart des enfants
>> de
>> nos nouveaux « maîtres » passent en général leurs vacances de
>> juillet-août
>> en Suisse ou aux États-Unis. Alors durant cette période, quelques civils
>> de
>> mon pays ont l'autorisation de venir �* Club des Pins. Il faut bien que
>> les
>> quelques commerçants de ce complexe continuent �* vivre.. J'ai honte
>> d'être
>> l�*. J'ai honte, car ces gens qui ne peuvent accéder �* ce lieu ne sont
>> autres
>> que mes grands-parents, mes cousins et mes oncles. Honte d'être une
>> privilégiée, de pouvoir me baigner en toute sécurité, dans une eau
>> propre,
>> car ici on a détourné les égouts vers les plages laissées �* la
>> population,
>> qui elle, peut continuer �* avaler de l'eau polluée. Mais, me direz-vous,
>> on
>> lui fait avaler pire !
>>
>> Tant pis pour les morts
>> Et le pire c'est la loi sur la réconciliation, qu'on s'apprête �* lui
>> faire
>> voter, qui fait d'elle la victime mais aussi la complice de toutes ces
>> tueries, de tous ces crimes impunis, pour l'éternité. À Alger, on ne
>> parle
>> pas de politique, non plus par peur, mais pas dégoût. Ici on fait preuve
>> d'une
>> grande lucidité, l'argument de la fibre nationale tant brandi par nos
>> gouvernants ne tient plus. Tout le monde sait tout, les langues se
>> délient,
>> tout le monde a compris qu'un complot s'était fait sur le dos du peuple.
>> Ils
>> disent savoir que l'armée a été la complice et pour certains
>> l'instigatrice
>> de toutes ces tueries, de tout ce chaos. On me parle d'une grotte située
>> non
>> loin de Tipaza, où l'on tuait et jetait les corps �* la mer. On me parle
>> de
>> ces jeunes gens, morts �* la fleur de l'âge pour protéger les intérêts des
>> uns avec la complicité des autres.
>>
>> À Alger, les tremblements de terres et les inondations de Bab El-Oued ont
>> marqué les esprits et chacun y va de son interprétation de ces phénomènes
>> naturels. Pour certains, tous ces phénomènes sont les prémices de la fin
>> du
>> monde, c'est pourquoi beaucoup de femmes ont décidé de mettre le hidjab,
>> pour être prête �* se présenter devant Dieu. Pour d'autres, c'est la faute
>> du
>> gouvernement, qui n'a pas su ou n'a pas voulu anticiper ces catastrophes.
>>
>> D'aucuns disent que durant quinze jours après les inondations de Bab
>> El-Oued, la mer a continué �* vomir les corps, qu'elle n'a pu engloutir.
>> Et
>> pour rendre hommage aux milliers de morts, l'État a construit un stade de
>> football, sur le front de mer, en guise de stèle ! Tout est bien dans le
>> meilleur des mondes ! On efface tout et on recommence et tant pis pour
>> ces
>> morts et tant pis pour ceux qui restent et qui souffrent en silence, qui
>> n'ont
>> plus de maisons, qui n'ont plus rien, que leurs yeux pour pleurer.
>>
>> La gangrène de la corruption
>> L'Algérie et une plaie géante sur laquelle on s'acharne encore.
>> En effet, en plus de l'insécurité, de la prostitution, de l'alcoolisme,
>> de l'arbitraire,
>> de l'injustice, des maladies, de l'indifférence, s'ajoute la cherté de la
>> vie. Tout est cher : aussi bien les produits de première nécessité que
>> les
>> autres produits. Les gens n'arrivent plus �* boucler les fins de mois,
>> leurs
>> salaires mensuels de 15 000 dinars (150 euros) ne suffisent plus (pour
>> les
>> plus chanceux qui ont encore un travail) pour vivre dans des conditions
>> décentes. Les médicaments sont hors de prix. Les antibiotiques avoisinent
>> les 1 500 dinars la boite. Les gens, faute de moyens, se laissent mourir.
>> Ici il faut choisir entre se soigner ou manger, on ne peut pas faire les
>> deux ; et le choix est vite fait, car les familles ne vivent en général
>> qu'avec
>> un salaire de misère. Le chômage touche tout le monde et toutes les
>> catégories de personnes, des analphabètes aux universitaires, des jeunes
>> aux
>> vieux, des femmes aux hommes. Avec la corruption, la misère et le chômage
>> sont les plus grands fléaux de ce pays.
>>
>> La corruption a rongé le peu de structure qui restait. Comme une
>> gangrène,
>> elle touche toutes les infrastructures. Les hôpitaux sont vides de tout,
>> mais pleins de malades. Il y a très peu de médecins, beaucoup se sont
>> exilés. Les urgences ressemblent plus �* une cour des miracles qu'�* un
>> hôpital. À l'hôpital Mustapha, tout est volé par le corps médical. Les
>> médecins volent les appareils de radiologie et les scanners, les
>> infirmiers
>> volent les médicaments qu'ils revendent au marché noir, les aides
>> soignants
>> volent les draps et tout ce qu'ils peuvent trouver, les cuisiniers volent
>> la
>> viande destinée aux malades, qu'ils revendent aux peu scrupuleux
>> restaurateurs. Et ainsi de suite. Tout est gangrené, tout est asphyxié
>> par
>> la corruption.
>> Le plus troublant �* Alger, c'est que, �* l'image de l'État, personne
>> n'assume
>> ses responsabilités. Tout le monde vit au jour le jour, sans se demander
>> ce
>> qui va se passer demain. Ici on ne pense qu'�* s'évader. Les parcs
>> d'attractions
>> rencontrent un franc succès auprès de la population. Il faut dire qu'en
>> Algérie tout ce qui est distraction n'est pas cher, c'est tout ce que le
>> peuple peut s'offrir d'ailleurs ! Je suis allée au parc zoologique de
>> Ben-Aknoun, �* l'intérieur il y a des manèges, pour les enfants mais aussi
>> pour les adultes, des femmes en hidjab, des hommes en kamis s'y donnent �*
>> cour joie. C'est l�* que j'ai vu deux ou trois « Moutahadjibat» avec des
>> lunettes de soleil pour cacher leurs yeux, �* deux heures du matin !
>> Tout est faux ! Tout est hypocrite !
>>
>> C'est mon dernier soir �* Alger et toute la famille est triste de notre
>> départ. Pendant un temps, nous avons été leurs « gardes fous », nous
>> étions
>> des gens normaux, nous les aimions pour eux et non pour ce qu'ils
>> pouvaient
>> nous apporter. Impression qu'ils n'ont pas eue depuis longtemps. Ils nous
>> offrent tout ce qu'ils peuvent nous offrir. Ils nous proposent de rester
>> dans notre pays. Ils nous disent qu'ici en Algérie tout est difficile,
>> mais
>> que c'est quand même mieux que de vivre en exil, loin de sa famille, loin
>> de
>> la chaleur humaine, loin des siens, de ses racines, dans un pays qui ne
>> veut
>> plus de nous, qui nous traite comme des pestiférés et dans lequel nous
>> perdons notre énergie.
>> Je pensais les plaindre, ce sont eux qui me plaignent. Je pars les larmes
>> aux yeux, je quitte ma patrie vers ce pays qui est la France et que
>> j'aime
>> comme un enfant aime sa mère. même si elle le rejette.
>>
>>
>>

>

Écrivez en Allemand, sale voleur d'Alsasce!

XXX, dFD


 
 



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