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![]() P.Y. Morvan a écrit :
> Thibaud wrote: >> Tout cela est bien long. >> Ne pourrait-on résumer? >> >> Par exemple: le christianisme, c'est très bien, �* condition que ce >> soit révolu»? > Ou par exemple encore, mon résumé personnel : > - Quelques intellectuels du monde Gréco romain avaient déj�* formulé l'idée > que tous les hommes méritent respect et commisération. > Toutefois, il s'agissait d'une idée neuve, limitée �* une petite cercle > d'intellectuels elle ne faisait donc pas partie de la culture du monde > Gréco-romain. > > - Jésus, du temps de son vivant, ne s'intéressait qu'au "peuple élu", le > peuple d'Israël, et encore même pas dans son ensemble. Il était loin d'être > aussi humainement universel que Sénèque par exemple. (Attention, je ne me > base pas ici sur ce qu'aurait dit Jésus; on ne sait rien de ce qu'�* > vraiment dit Jésus, on ne connaît que l'histoire que quelques militants ont > raconté, des dizaines d'années après la mort de Jésus. Je me base sur les > difficultés qu'a eues Paul pour faire accepter la simple idée qu'on pouvait > partager la table de non circoncis) > > - Quelques dizaines d'années après la mort de Jésus, quelques juifs membres > de ce qui n'était alors qu'une secte juive parmi d'autres, réussirent > péniblement �* imposer dans leur secte l'idée que les non-circoncis > pouvaient eux aussi faire partie de la secte. > > - Le christianisme est né de cette secte qui a réussi. Avec le succès de > cette secte, l'idée que tous les hommes sont respectables s'est diffusée > dans les peuples, et est devenue un point important, au plan des principes > au moins, de la culture de l'occident. > > - Toutefois, �* cette belle idée non discutable, les chrétiens ont ajouté > cette autre idée: ce qui est important, c'est Dieu et la vie éternelle, et > non non l'homme et la vie ici-bas. Dieu est au centre. Jusqu'ici nous n'avons, dans les grandes lignes, pas de désaccord. Mon propos était socio-historique et décrivait l'influence du christianisme sur l'occident, christianisme qui intégrait évidemment des tas d'éléments rapportés tout au long des siècle; si l'on prend deux des plus grands penseurs chrétiens: Saint Augustin était (néo)platonicien et Saint Thomas était aristotélicien, ce n'est donc pas un secret révélé mais un lieu commun. Quant au fait que Saint Paul ait réellement créé l'Eglise c'est également une opinion très répandue chez les Chrétiens eux-même. Encore une fois tout ceci ne change rien au lien évident entre valeurs du christianisme et droits de l'homme. > - L'humanise a opéré une révolution copernicienne quant �* cette idée: > l'humanisme, comme le nom l'indique, �* placé l'homme au centre. L'homme, et > non Dieu. Cette idée a du s'imposer contre le *deo-centrisme* de la culture > chrétienne. L�* en revanche on rentre dans la pure mythologie, la pure reconstruction idéologico-politique /a posteriori/. C'est le Christianisme qui place l'homme au centre, car son Dieu est lointain et inconnu, /Deus absconditus/, Dieu caché, qu' on ne connaît que par un médiateur */humain/*, le christ. Cette vision de la rupture, de la révolution même, est franco-française car dans les autres pays européens le lien entre christianisme et droits de l'homme est vu pour ce qu'il est: évident. Les allemands parlent de Dieu dans leur constitution, les anglais ont une quasi religion d'état (la Reine étant la première autorité religieuse), les dannois ont une religion d'état, les américains évidemment, probablement d'autres que j'ignore. Nous avons construit un *mythe* en France, celui de cette rupture brutale, de ce retournement, mais il ne résiste pas �* l'examen historique. Les humanistes de la renaissance étaient croyants et revendiquaient l'accès direct aux Ecritures (contre les universités scolastiques qui empilaient commentaires sur commentaires), ce "retour �* l'humain" est venue d'un ressourcement aux textes primitifs du christianisme et non seulement �* ceux de l'antiquité comme on le dit souvent (l'histoire mythique qu'on apprend �* l'école !). Il faut voir l'importance qu'avait la figure *humaine* du christ pour les gens de cette époque. Mais surtout je répète que pendant les cinqs premiers siècles les chrétiens attendent le paradis *sur Terre*, ici et maintenant, puis ici et dans mille ans, enfin �* partir du concile d'Ephèse on transforme ça en allégorie et on commence �* parler de /post-mortem/. Tout au long du Moyen Age cette tendance survit dans les mouvement millénaristes et hérétiques auxquelles je faisais allusion qui demandent, comme les chrétiens primitifs, le bonheur *ici et maintenant*. La revendication du paradis sur Terre est une structure mentale fondamentale de l'occident, d'origine chrétienne, et qui se retrouve aujourd'hui encore dans les divers idéalismes politiques; que ça soit la "fin de l'histoire" libérale, l'utopie mondiale altermondialiste où les divers socialismes. -- /Yannick/ |