Saviez-vous que... - 1385 - "La dure =?ISO-8859-1?Q?n=E9cessit=E9?==?ISO-8859-1?Q?_de_la_guerre_obligeait_le_haut_commandemen?== ?ISO-8859-1?Q?t_=E0_r=E9clamer_cet_ultime_sacrifice=22?=

23 december 2006, 13:54

.... sur l'ordre d'Hitler, Paulus avait refusé de recevoir les
parlementaires russes venus lui apporter l'ultimatum de Staline.

Pour Hitler, il était toujours hors de question d'autoriser la
capitulation de la VIème Armée : sa personnalité, et ses multiples
prises de position antérieures, le lui interdisait.

Manstein fut du même avis, encore que pour des raisons bien différentes.
Après la guerre, il déclara :

"Même si la lutte paraît sans issue, cela ne justifie pas une
capitulation. Si tous les chefs qui jugent leur situation désespérée se
mettaient �* capituler, aucune guerre ne pourrait plus être gagnée. (...)
En tout cas, en ce qui concerne le général Paulus, repousser la
capitulation constituait un devoir [tant que] son armée avait encore un
rôle �* jouer dans le cadre de la situation générale. Elle devait tenir
aussi longtemps que possible les forces ennemies qui se trouvaient
devant elle. (...) Chaque journée gagnée par elle prenait une importance
décisive pour le sort de tout le Front allemand.

Qu'on aille pas dire que, la guerre ayant été finalement perdue, il
aurait mieux valu en accélérer la fin pour épargner des souffrances
inutiles. Ce serait de la sagesse tardive. A cette époque, il n'était
nullement certain que l'Allemagne la perdrait, militairement. Une paix
de compromis demeurait dans le domaine des possibilités, mais pour cela,
il fallait rétablir la situation sur cette partie du Front, ce qui fut
finalement fait. Pour atteindre ce résultat, il était indispensable que
la VIème Armée continuât de fixer les forces ennemies devant elle aussi
longtemps qu'elle le pouvait.

La dure nécessité de la guerre obligeait le haut commandement �* réclamer
cet ultime sacrifice de la part des vaillantes troupes. Qu'il portât la
responsabilité d'avoir conduit l'armée dans cette situation est une
autre question" (1)

(1) Lemay, pages 333-334

--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".

23 december 2006, 13:54	#1
D'Iberville Berichten: n/a	Saviez-vous que... - 1385 - "La dure =?ISO-8859-1?Q?n=E9cessit=E9?==?ISO-8859-1?Q?_de_la_guerre_obligeait_le_haut_commandemen?== ?ISO-8859-1?Q?t_=E0_r=E9clamer_cet_ultime_sacrifice=22?= .... sur l'ordre d'Hitler, Paulus avait refusé de recevoir les parlementaires russes venus lui apporter l'ultimatum de Staline. Pour Hitler, il était toujours hors de question d'autoriser la capitulation de la VIème Armée : sa personnalité, et ses multiples prises de position antérieures, le lui interdisait. Manstein fut du même avis, encore que pour des raisons bien différentes. Après la guerre, il déclara : "Même si la lutte paraît sans issue, cela ne justifie pas une capitulation. Si tous les chefs qui jugent leur situation désespérée se mettaient �* capituler, aucune guerre ne pourrait plus être gagnée. (...) En tout cas, en ce qui concerne le général Paulus, repousser la capitulation constituait un devoir [tant que] son armée avait encore un rôle �* jouer dans le cadre de la situation générale. Elle devait tenir aussi longtemps que possible les forces ennemies qui se trouvaient devant elle. (...) Chaque journée gagnée par elle prenait une importance décisive pour le sort de tout le Front allemand. Qu'on aille pas dire que, la guerre ayant été finalement perdue, il aurait mieux valu en accélérer la fin pour épargner des souffrances inutiles. Ce serait de la sagesse tardive. A cette époque, il n'était nullement certain que l'Allemagne la perdrait, militairement. Une paix de compromis demeurait dans le domaine des possibilités, mais pour cela, il fallait rétablir la situation sur cette partie du Front, ce qui fut finalement fait. Pour atteindre ce résultat, il était indispensable que la VIème Armée continuât de fixer les forces ennemies devant elle aussi longtemps qu'elle le pouvait. La dure nécessité de la guerre obligeait le haut commandement �* réclamer cet ultime sacrifice de la part des vaillantes troupes. Qu'il portât la responsabilité d'avoir conduit l'armée dans cette situation est une autre question" (1) (1) Lemay, pages 333-334 -- Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...", sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/ "Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".