![]() |
Registreren kan je hier. Problemen met registreren of reageren op de berichten? Een verloren wachtwoord? Gelieve een mail te zenden naar [email protected] met vermelding van je gebruikersnaam. |
|
Registreer | FAQ | Forumreglement | Ledenlijst |
soc.culture.belgium Via dit forum kun je alle berichten lezen die worden gepost op de nieuwsgroep soc.culture.belgium. Je kunt hier ook reageren op deze berichten, reacties worden dan ook in deze nieuwsgroep gepost. Vergeet niet om dit te lezen. |
|
Discussietools |
![]() |
#1 |
Berichten: n/a
|
![]() Repris de la liste scq
�* propos des « accomodements raisonnables » ou non et du retour de la religiosité d'importation. -------- Message d'origine -------- From: « Caurel » <[email protected]> Subject: Les accomodements raisonnables et réactions d'une femme qui a connu le joug de la religion catholique au Québec Date: 27 Mar 2007 20:47:03 -0700 Je félicite Mme Chayer d'avoir si bien dit ce que nous, les aînés ressentons face au voile, au kirpan et aux autres signes ostensibles d'asservissement religieux. Qui donc parmi désire revenir �* la période de la « Grande noirceur » (1930-1960) ? André-Marie Laforest, 75 ans, Saguenay. Le texte est un peu long mais ça vaut la peine d'être lu... Par l'entremise de l'ami Roger Grégoire, qui a obtenu la permission de Grand Mère Johanne Chayer, voici son texte qui est en train de faire le tour du Québec sur les courriels. Le texte est intégral et n'a pas été retouché! .... -- -- J'aurais voulu aller rencontrer ces femmes musulmanes �* Hérouxville pour partager leur culture et leurs recettes, mais surtout pour profiter de l'occasion de leur expliquer notre devise je me souviens. Je me souviens que, dans mon jeune âge, nous ne pouvions pas entrer �* l'église sans avoir un voile ou un chapeau sur la tête. À cette époque, je me souviens aussi que c'était aussi un péché mortel de manger de la viande le vendredi. Dans la même décennie, je me souviens que ma mère a été chassée de l'Église parce qu'après avoir mis au monde quatre enfants, elle ne voulait plus en avoir d'autres. Je me souviens que pour cette raison, le pardon de ses fautes lui était refusé par l'Église �* moins qu'elle ne laisse son corps �* son mari, avec ou sans plaisir, au risque d'atteindre la douzaine. Je me souviens qu'elle a refusé et qu'elle a quitté l'Église comme beaucoup d'autres femmes de sa génération. Je me souviens que ma mère s'est ensuite séparée de mon père et que nous sommes devenus la cible des regards et des commentaires désobligeants de notre paroisse. Cependant je me souviens qu'�* la suite de sa séparation, nous avons vu le collet romain sur la table de nuit. Le prêtre voulait-il tester les moyens de contraception de l'heure ? Dans la même décennie, je me souviens que la cousine de ma mère a obtenu le divorce et qu'elle a reçu du même coup son excommunication de Rome. Je me souviens que quelques années �* peine avant ma naissance, les femmes ont obtenu le droit de vote et en même temps le droit d'être considérées comme des citoyennes �* part entière dans la société. Je me souviens que lorsque j'étais jeune, nous devions nous aussi, comme pour les religions musulmane et autres, prier sept �* huit fois par jour. La messe �* tous les matins, une prière avant le déjeuner, une prière en entrant en classe, une au dîner sous le coup de l'Angélus, une autre avant la classe de l'après-midi, les grâces au souper, le chapelet en famille avec le Cardinal Léger et une dernière prière avant d'aller au lit. Il y avait le mois de Marie, les Vêpres, etc.. Nous avions aussi de longues périodes de jeûne avant Noël (l'Avant), avant Pâques (le Carême). Je n'ai pas dit non plus que nous devions porter le deuil durant un an et moins selon le degré de parenté de la personne décédée. Je me souviens que, tour �* tour, ma mère et ma belle-mère ont vu une opération urgente retardée en attendant que leur mari respectif, de qui elles étaient séparées de fait et non également, apposent leur signature pour autoriser leur intervention chirurgicale. Devenue adulte, je me souviens que grâce aux pressions de la génération précédente, j'ai eu accès aux premiers moyens de contraception qui m'ont permis de restreindre le nombre de mes propres rejetons. Je me souviens aussi qu'il n'était plus un péché de manger de la viande le vendredi. Je ne sais pas ce qui est arrivé �* ceux qui sont allés en enfer. J'espère qu'on les a rapatriés. Devenue adulte, je me souviens avoir travaillé dans des environnements traditionnellement réservés aux hommes. je me souviens des frustrations de ne pas avoir été traitée au même titre que les hommes dans les entreprises et surtout dans la vie en général. Je me souviens qu'après avoir eu un fils, je ne voulais plus d'autres enfants de peur que ce ne soit des filles, par solidarité et parce que le travail qui restait encore �* faire pour atteindre l'égalité était énorme. Je me souviens des efforts que beaucoup de femmes ont dû déployer pour se faire reconnaître et pour obtenir des postes administratifs de haut niveau. je me souviens du militantisme de beaucoup de femmes qui ont travaillé d'arrache-pied pour obtenir l'équité dans notre pays comme politicienne, au sein des chambres de commerce, des syndicats, du Conseil du statut de la femme, etc. Je me souviens qu'il a fallu plus de cinquante ans d'efforts collectifs pour nous libérer de l'emprise de l'Église et de la religion sur nos vies. je me souviens qu'il a fallu plus de soixante ans (1940 �* 2006) pour obtenir l'équité salariale et que ce n'est pas encore fini. Mes soixante ans font que je sais que rien n'est acquis dans la vie et qu'il faut maintenir voire redoubler nos efforts pour ne pas perdre le résultat de tous ces labeurs. Je ne suis pas raciste, cependant, lorsque je vois d'autres ethnies, imprégnées par leur religion contrôlante, vouloir s'imposer dans notre société, j'ai peur. J'ai peur parce que ces hommes et ces femmes ne savent pas quel chemin nous avons parcouru. De plus, les jeunes québécoises qui embrassent cette religion qui voile les femmes ne se souviennent pas. C'est donc par ignorance qu'on explique leur choix. Aucun animal dans la nature �* part l'homme, n'abrille sa femelle par dessus la tête. Je suis maintenant une grand-mère de quatre merveilleuses petites filles et j'ai peur. J'ai peur lorsque je vois une femme voilée travailler dans un CPE ou dans nos écoles ou encore lorsqu'on y laisse un enfant porter le Kirpan. Nous nous sommes débarrassés de tous ces symboles religieux et voil�* qu'ils reviennent �* l'endroit même où l'éducation de notre nouvelle génération est cruciale et �* la période �* laquelle on doit inculquer les principes fondamentaux de vie en société �* nos enfants. La tolérance envers ces symboles religieux que sont le voile, le Kirpan, le turban dans les CPE, dans nos écoles et dans nos institutions en général est un manque de respect pour les générations précédentes qui ont travaillé si fort pour se retirer de l'emprise de la religion sur nos vies. Vous ne vous souvenez pas ! Moi, je me souviens et �* cet égard, je n'ai aucune tolérance et je ne veux aucun accommodement par respect pour ma mère, ma tante et pour mes petites filles. Je me souviens que la charte des droits et libertés permet �* chacun de pratiquer la religion de son choix, mais de grâce que cette religion demeure dans la famille. Le port du voile dans la religion musulmane est pour nous la démonstration la plus importante de la soumission de la femme et c'est cela qui nous fait peur et qui nous choque parce qu'on se souvient. On se souvient que ce symbole existait il y a cinquante ans et on ne veut pas revenir en arrière. Je me souviens surtout que lors de la Révolution tranquille, les communautés religieuses ont suivi tout naturellement l'évolution de notre société en se laïcisant. Elles ont troqué, sans qu'on le leur impose, leurs grandes robes noires et leurs voiles dans le cas des femmes pour des habits civils sans pour autant renier leur foi et sans cesser de prier. Plusieurs de ces personnes sont encore vivantes aujourd'hui. Doit-on leur dire qu'elles ont évolué �* tort et qu'elles ont fait tous ces efforts pour tomber dans l'oubli ? Que l'on prie Jésus, Mahomet ou Bouddha m'importe peu, mais nous nous sommes battus, québécois et québécoises, pour que notre société soit laïque. Nous nous sommes battues, Québécoises, pour obtenir l'égalité du droit de parole entre les hommes et les femmes autant que pour l'égalité des chances au travail. Souvenez-vous que si vous avez immigré au Canada et surtout au Québec, c'est pour faire partie d'une société ouverte qui vous donne sur un plateau d'argent tous les acquis que les générations précédentes ont obtenus particulièrement au chapitre des droits des femmes. Je veux croire aussi que c'est par ignorance de nos traditions et de nos coutumes et non par manque de respect que les femmes musulmanes veulent montrer au grand jour voire imposer ce symbole de leur croyance qu'est le voile. Peut-être que notre société va trop loin avec ses libertés. Mais, le balancier doit s'arrêter au milieu et non régresser jusqu'au point de départ. Il faut se souvenir. L'intégration �* une société commence par le respect de ses traditions et de ses coutumes ainsi que par le respect envers ses citoyens et citoyennes qui ont participé �* l'exercice. Peut-être que nos livres d'histoire ne se souviennent pas ou bien qu'ils n'ont simplement pas été mis �* jour. C'est donc la responsabilité du gouvernement d'appliquer notre devise « je me souviens » �* notre Histoire et d'intégrer �* cette Histoire les efforts de nos générations précédentes pour atteindre la société d'aujourd'hui et surtout de s'assurer que la génération montante s'en souvienne. C'est aussi la responsabilité des organismes d'accueil aux immigrants de leur faire connaître cette devise du Québec « Je me souviens » afin que ces nouveaux arrivants ne pensent pas que nous sommes racistes simplement parce que l'on s'en souvient et qu'on ne veut pas imposer �* notre progéniture d'avoir �* reprendre les mêmes débats qu'il y a cinquante ans. En terminant, pour commenter le sondage du journal La Presse d'hier sur les musulmans heureux de vivre chez nous, je dis que même et surtout si les femmes voilées que l'on retrouve dans les CPE ainsi qu'ailleurs dans nos institutions font partie de cette majorité heureuse de vivre en notre terre, alors cette majorité m'incommode pour tous les arguments que j'ai soulevés précédemment. Grand-mère Johanne Chayer 1865, 8e avenue Montréal (Québec) HI B 4H7 Téléphone: (514) 645-0745 Courriel : [email protected] -- From: « Gilles Ethier » <[email protected]> Subject: Re: Les accomodements raisonnables et réactions d'une femme qui a connue le joug de la religion catholique au Québec Date: Wed, 28 Mar 2007 18:26:22 -0400 Hélène L. Moi aussi je me souviens, de tout ce que Mme Chayer se souvient et plus. Je me souviens que si les femmes du Québec ont évolué et fait évoluer leur société, c'est parce que d'autres femmes les ont accueillies et comprises, les protestantes d'ici, les femmes de France et d'ailleurs qui avaient déj�* fait ce cheminement et les ont appuyées dans le leur. C'est aussi parce que les hommes québécois également ont évolué au contact d'autres hommes d'ailleurs. Notre évolution ne s'est pas faite en vase clos, elle s'est nourrie de tout un courant qui circulait dans plusieurs endroits en Europe et en Amérique: libération des hommes et des femmes vis-�*-vis de tous les pouvoirs, y inclus ceux de l'Église. Heureusement qu'on ne nous a pas rejetés parce qu'on représentait un danger élevé de contamination. On sait ce que les protestants pensaient des papistes. Je crois que si nous avons peur que quelques kirpans, voiles ou kippas nous ramènent �* la grande noirceur, cela montre que nous n'avons pas intégré la modernité, que nous ne sommes pas sûrs de nous, que la soi-disant égalité hommes-femmes n'en est une que de façade; il n'y a qu'�* écouter les jokes de gars sur les filles, lire les histoires de femmes battues, constater les salaires différentiels, connaître de ces femmes exténuées par la vie de folles qu'elles sont obligées de mener, entre la job, les tâches ménagères, le service du mari, la tyrannie des enfants. Beaux exemples d'égalité. Si par ailleurs nous pensons que malgré ces relents du passé, nous croyons que notre société a vraiment évolué et continuera �* le faire, alors elle entraînera dans son progrès ceux qui viendront s'y greffer, simplement par la force de l'exemple, si on leur donne le temps de constater que les hommes et les femmes peuvent se respecter et vivre ensemble sans tous ces symboles d'un autre âge, que la société d'ici est vraiment égalitaire et que c'est �* l'avantage commun des hommes et des femmes, Eux et elles aussi pourront se souvenir et mesurer le chemin parcouru. Ils/elles le feront si la société d'ici est vraiment égalitaire et juste pour tous et toutes, si elle aspire �* autre chose qu'�* faire métro-boulot-dodo chacun dans son bungalow, si elle montre que chacun a la chance de se développer selon son caractère propre, ses talents propres, son orientation sexuelle propre. Ils/elles le feront si la société d'ici devient inclusive et arrête de dire EUX vs NOUS et si nous reconnaissons l'individualité de chacun des EUX comme nous réclamons celle de chacun des NOUS. Ils/elles le feront si nous leur donnons le goût de se joindre �* nous, s'ils en voient les avantages et pas seulement les aspects négatifs. Ils/elles le feront si nous les respectons et apprenons �* apprécier aussi ce qu'ils nous apportent. Souvenons-nous seulement des étalages de légumes et de fruits dans nos épiceries d'antan, exemple mineur mais simple �* voir. Ils/elles le feront si nous leur donnons un peu de temps, le temps d'oublier les problèmes qu'ils ont vécus, le temps d'apprécier ce qui leur est possible de devenir ici. Mais si nous croyons que tous ceux qui viennent d'ailleurs menacent nos jobs, nos femmes, nos us et coutumes, si nous les ghettoïsons, leur refusons un peu de temps d'adaptation, alors notre société deviendra frileuse, se repliera sur son passé, voudra opposer les crucifix aux kirpans, les beans au couscous. Que nous le voulions ou non, ceux qui constituent les EUX sont pas mal plus nombreux que les NOUS sur la terre, les frontières ont de moins en moins de sens, les pandémies sont mondiales, comme l'épuisement des ressources. Il y a une chose fondamentale que nous partageons sur cette terre, c'est notre humanité commune. Rappelons-nous Star Trek, plus que les avancées de la science-fiction, c'est la cohabitation de tous ces humains et éventuellement de tous ces peuples de l'univers qu'il me reste en mémoire. Oui je me souviens et je sais que notre évolution n'est ni terminée ni parfaite. Voil�* pourquoi l'avancée de l'ADQ surtout chez la génération qui nous suit, me fait peur car elle représente ce que je crains que le Québec ne devienne. A moins que de devoir prendre conscience de la complexité de la vie en société n'apprenne �* ces jeunes qu'il y a pas de solutions simplistes �* tous les problèmes, que c'est seulement �* lumière d'un projet réel de société superposé �* plein de projets individuels que des choix d'actions réfléchis peuvent se faire. Pas pour seulement régler des irritants passagers. (un exemple : le fameux bulletin chiffré, est-ce parce qu'on ne comprend rien aux nouveau bulletins qu'il faille revenir en arrière (ah le bon vieux passé rassurant) ou bien avons-nous réfléchi �* ce que nous voulions que nos enfants apprennent �* l'école et comment). La société est de plus en plus diversifiée, il doit y avoir une place pour tous et chacun, ce n'en est que plus intéressant. Mme Chayer a raison de se souvenir et de craindre pour notre avenir. C'est plutôt notre réflexe de repli sur soi, notre refus de voir que tout n'est pas parfait encore qui me fait peur. Mais ce ne sont pas quelques femmes voilées qui le menacent, ce ne sont pas 20 femmes en bhurkas qui vont nous ramener au passé. Du moins j'espère que notre progrès n'est pas si fragile. Oui je crois que nous devons affirmer ce que nous sommes devenus, (du moins les aspects positifs de notre progrès) en être fiers quand on regarde le chemin parcouru, tellement fiers que nous ayons le désir d'y amener ceux qui n'ont pas encore eu la chance et le temps de faire le même cheminement. Non je ne me voilerai pas pour faire plaisir �* mon voisin musulman. Mais par mon attitude et le comportement des hommes de mon entourage, je lui montrerai �* lui et �* sa femme qu'il est possible de ne pas être voilée sans s'exposer �* être violée au prochain coin de rue, et en même temps qu'un voile, c'est bien encombrant et chaud pour travailler dans un CPE. Comme les religieuses se sont aperçues qu'une coiffe du 17è siècle était bien peu appropriée pour se promener en métro. Dans le contact avec ceux qui arrivent d'ailleurs et dans notre société, il y a plus que la religion et les relations hommes-femmes. L'histoire, la culture, les points de vue différents sur l'actualité, les valeurs de solidarité et d'entraide intergénérationnelles et sociétales,.. Peut-être y a-t-il intérêt mutuel �* se connaître et �* partager. -- Thibaud - http://www.congresboreal.ca/ |
![]() |
#2 |
Berichten: n/a
|
![]() On Wed, 04 Apr 2007 14:23:26 -0400, Thibaud
<[email protected]> écrivait, schreef, wrote: >Je félicite Mme Chayer d'avoir si bien dit ce que nous, les aînés >ressentons face au voile, au kirpan et aux autres signes ostensibles >d'asservissement religieux. [...] Long mais beau. Merci. Amicalement, Didier |
![]() |
#3 |
Berichten: n/a
|
![]() Didier Leroi a écrit:
> On Wed, 04 Apr 2007 14:23:26 -0400, Thibaud > <[email protected]> écrivait, schreef, wrote: > > >>Je félicite Mme Chayer d'avoir si bien dit ce que nous, les aînés >>ressentons face au voile, au kirpan et aux autres signes ostensibles >>d'asservissement religieux. > > [...] > > Long mais beau. Merci. > > Amicalement, > Didier Ça suscite la réflexion. -- Thibaud - http://www.congresboreal.ca/ |